Radio-Canada Info

Manque de literie propre aux urgences de l’hôpital de Sudbury

-

Un patient admis à l'hôpi‐ tal Horizon Santé-Nord (HSN) de Sudbury proteste alors qu'il n'a pas reçu de drap propre pour son lit la semaine dernière.

Lors de son admission aux urgences le 15 décembre, le mari de Brenda Salo n’a pas reçu de drap, de couverture, ni de taie d’oreiller propres. Mme Salo explique que le per‐ sonnel a dû laver la civière uti‐ lisée par son mari à l’aide d’une couche propre et d’un produit nettoyant.

Le départemen­t des ur‐ gences d’HSN peine à s'appro‐ visionner en literie propre, no‐ tamment en raison d’un vo‐ lume élevé de patients, d’éclo‐ sions et d’autres facteurs, ex‐ plique Jason Turnbull, porteparol­e de l'établissem­ent.

En mars 2017, l’hôpital a pris la décision d’accorder le contrat de nettoyage de la li‐ terie à Mohawk MedBuy, une entreprise basée à Hamilton, plutôt qu’au service local de buanderie Sudbury Hospital Services (SHS) avec qui il fai‐ sait affaire depuis 48 ans.

Cette décision aurait été prise afin d’épargner 500 000 $ par année, selon HSN.

Le directeur du développe‐ ment des affaires et des com‐ munication­s chez Mohawk MedBuy, Grand Beamish, évoque une interrupti­on tem‐ poraire de leurs services en raison d’un bris d’équipement.

Toutefois, il affirme que ce problème est résolu depuis le 16 décembre, lorsque la pièce de rechange nécessaire a fina‐ lement été reçue. Les pertur‐ bations dans les chaînes d’ap‐ provisionn­ement seraient à l’origine de ce retard, précise M. Beamish.

Quant à M. Turnbull, il ajoute que l'hôpital fait un suivi du dossier afin d’atté‐ nuer ces défis et de s’assurer que les patients et leur famille reçoivent les meilleurs soins possible.

Rien de nouveau

La députée néo-démo‐ crate de Nickel Belt et porteparol­e de l’opposition en ma‐ tière de santé, France Gélinas, soutient que ces problèmes ne sont pas nouveaux, mais datent plutôt de la mise en place du changement, il y a cinq ans.

Elle rapporte que les rési‐ dents de sa circonscri­ption lui ont confié que de la literie est parfois sale ou n’est pas pliée convenable­ment.

J’entends parler de pro‐ blèmes en lien avec la literie à l’hôpital depuis la fermeture des services partagés.

France Gélinas, députée néo-démocrate de Nickel Belt et porte-parole de l’opposi‐ tion en matière de santé

Par ailleurs, puisque l’en‐ treprise Mohawk MedBuy dé‐ pend de camions pour trans‐ porter la literie sur l’auto‐ route 69, des retards sur‐ viennent en cas de fermeture de route.

Nous avons eu quatre fer‐ metures de l’autoroute 69 cet automne, dit Mme Gélinas.

En 2017, le conseiller du quartier 2 de Sudbury, Mi‐ chael Vagnini souhaitait que la Ville se penche sur le coût de maintenir le service de buanderie en fonction et de la faisabilit­é d’un tel plan. Cette motion a été défaite de peu.

Ils ont commis l’erreur d’envoyer [le contrat de net‐ toyage] dans le Sud, dit M. Va‐ gnini, avant d’ajouter que s’il y a une tempête de neige ou qu’un camion tombe en panne, il n’y aura qu’un ca‐ mion [pour transporte­r la lite‐ rie] ou peut-être même pas de camion du tout.

Quant à elle, Brenda Malo se soucie peu de qui devrait porter le blâme dans ce genre de situation. Elle réclame tout simplement que les patients, qui sont déjà dans une situa‐ tion vulnérable lorsqu'ils se rendent à l'hôpital, soient da‐ vantage pris au sérieux.

Le confort des patients ne peut pas dépendre d'une ma‐ chine à laver ou des condi‐ tions routières. Il faut qu'il y ait un plan A, B et C et il n'y en avait clairement pas dans ce cas-ci.

Brenda Malo, résidente de Sudbury

Avec les informatio­ns de Jonathan Migneault de CBC

de penser que parce qu'on a eu une COVID légère, elle sera aussi légère pour notre en‐ tourage.

Rester prudent

L'avantage qu'on a c'est que ce sont les mêmes me‐ sures [de protection] pour chacun des virus et de rester prudents lors des rassemble‐ ments qui s'en viennent, ajoute le Dr Boileau, car tout le monde en a besoin.

C'est d'ailleurs pourquoi le gouverneme­nt n'a pas cher‐ ché à limiter les rassemble‐ ments, bien conscient qu'il n'y a plus d'acceptabil­ité sociale pour des mesures restrictiv­es.

Il faut dire que le contexte a changé. Les gens sont majo‐ ritairemen­t vaccinés, l'immu‐ nité collective est meilleure que par le passé et la popula‐ tion connaît bien les gestes barrières de protection.

Questionné quant à savoir s'il était possible que le retour en classe en janvier soit repor‐ té si la situation s'aggravait encore, M. Legault a indiqué qu'il n'y avait pas de scénario à cet égard

SVP, consignes respectez les

La situation des urgences de la province reste préoccu‐ pante, particuliè­rement du côté des urgences pour en‐ fants.

À ces virus respiratoi­res, s'ajoutent la grande fatigue du personnel et le manque de main-d'oeuvre, particuliè­re‐ ment à l'Hôpital Maison‐ neuve-Rosemont qui est l'un des centres hospitalie­rs de la province où le recours au temps supplément­aire obliga‐ toire (TSO) est particuliè­re‐ ment élevé.

Des soignants ont d'ailleurs fait une sortie mé‐ diatique plus tôt cette se‐ maine pour dénoncer le TSO, une situation inacceptab­le a dit le ministre de la Santé, Christian Dubé. On a appris hier que Québec a rejeté un projet pilote visant à limiter le TSO, le ministre Dubé préfé‐ rant miser sur la gestion lo‐ cale des horaires.

Le Dr Boileau l'a dit, pis je veux le rappeler aux gens : la période des Fêtes va être diffi‐ cile, va être difficile pour nos urgences particuliè­rement parce qu'on sait que les contacts vont augmenter, on le sait. C'est normal, on ne li‐ mite pas les contacts, mais on dit aux gens, s'il vous plaît, respectez les consignes de la santé publique, a dit le mi‐ nistre Dubé il y a quelques jours.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada