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« Tout un cadeau de Noël » : la tempête force un producteur à jeter 4300 litres de lait

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Le camion-citerne passe habituelle­ment tous les deux jours ramasser le lait à la ferme de Michel Beau‐ lieu, dans l'est ontarien.

Or, il n’est pas passé ce sa‐ medi, comme prévu, pas plus que dimanche. Résultat : le producteur de Sainte-Annede-Prescott a dû se débarras‐ ser du lait qu’il avait entrepo‐ sé dans son réservoir.

C’est la première fois que cela lui arrive en 35 ans d’ex‐ ploitation, a-t-il expliqué à Ra‐ dio-Canada.

En 1998 [lors de la tempête de verglas], il y avait quatre pouces de glace, et le truck à lait rentrait tous les deux jours. Je n’ai pas perdu un seul litre de lait. Aujourd’hui, il n’y a rien qu’un peu de glace et ils ne veulent pas passer.

Michel Beaulieu, produc‐ teur laitier

Le lait dont il a dû se dé‐ barrasser représente un manque à gagner de près de 4000 $. Il doute fort de rece‐ voir une indemnisat­ion. Ça fait tout un cadeau de Noël, note M. Beaulieu.

Le producteur soutient qu’il n’est pas le seul dans cette situation. Un de ses voi‐ sins, qui a 400 vaches, aurait dû jeter quelque 25 000 litres de lait.

La fédération se défend

La PDG des Producteur­s laitiers de l'Ontario soutient que les conditions routières ne permettaie­nt pas aux chauffeurs de collecter le lait de manière sécuritair­e.

Des processus établis de longue date sont en place pour déterminer la sécurité des itinéraire­s de ramassage du lait en hiver lorsque le temps est imprévisib­le, a écrit Cheryl Smith en réponse à la demande de Radio-Canada. Il est compréhens­ible que si les routes peuvent sembler déga‐ gées dans une zone, elles sont dangereuse­s dans d'autres. Ce fut le cas pendant une grande partie du week-end fé‐ rié.

La fédération précise que la plupart des routes ont re‐ pris, sauf dans quelques en‐ droits inaccessib­les à cause des fermetures de route ou parce que les camions conti‐ nuent de gérer l'arriéré avant de repartir pour la collecte.

Cette explicatio­n ne ras‐ sure pas M. Beaulieu.

À chaque petite tempête, tout va être arrêté? Ce n’est pas normal. Samedi, la route était peut-être impraticab­le, mais hier, le lait aurait dû être ramassé.

Michel Beaulieu, produc‐ teur laitier

Le transporte­ur qui n'est pas venu chercher le lait n’a pas voulu émettre de com‐ mentaire.

D’après les informatio­ns de Fiona Collienne

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