Blaine Higgs voudrait voir des infirmières se partager entre des hôpitaux
En entrevue de fin d'année avec Radio-Canada, le pre‐ mier ministre Blaine Higgs propose un partage des res‐ sources humaines entre les hôpitaux comme solu‐ tion à la pénurie de person‐ nel. Mais, cette solution in‐ digne les syndicats.
Blaine Higgs assure que, s'il était possible de recruter plus de professionnels de la santé, le Nouveau-Brunswick le ferait.
Si nous le pouvions, nous le ferions.
Blaine Higgs, premier mi‐ nistre du N.-B.
Mais, selon lui, c'est aussi l'objectif de toutes les autres provinces.
Le premier ministre du Nouveau-Brunswick propose donc un autre plan pour ré‐ gler ce problème.
Pouvons-nous faire les choses différemment? Pou‐ vons-nous partager nos res‐ sources entre les hôpitaux?
Blaine Higgs, premier mi‐ nistre du N.-B.
Selon lui, il est clair que les hôpitaux plus petits ont be‐ soin de moins de ressources que les plus gros.
Blaine Higgs assure que ce sont les régies de la santé, et non pas lui, qui détermine‐ raient les secteurs prioritaires.
Il pense qu’un certain par‐ tage de ressources serait bé‐ néfique pour les hôpitaux des trois grandes villes de la pro‐ vince, Moncton, Fredericton et Saint-Jean. Par exemple, dit-il, des employés de l’hôpi‐ tal d’Oromocto pourraient être amenés à travailler à Fre‐ dericton quand le besoin est là.
Mais, un obstacle impor‐ tant se dresse devant la mise sur pied de ce plan et Blaine
Higgs le sait.
Vous savez [pourquoi ce n’est pas comme ça]? Ça a rapport aux conventions col‐ lectives, admet-il.
Les syndicats outrés
Selon la Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick (FTTNB), les membres des syndicats devraient avoir à se pronon‐ cer sur cette question si elle était réellement proposée dans les mois à venir.
Les syndicats ont tout le temps dit qu'on veut être par‐ tie de la solution, mais il faut nous parler.
Daniel Légère, président de la Fédération des tra‐ vailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick
Ce syndicaliste de longue date trouve insultant que le premier ministre n'ait pas pris la peine de s'adresser d'abord à eux.
La Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et infirmiers trouve elle aussi que le moment était mal choi‐ si pour annoncer une telle in‐ tention.
On n’est pas des pions et on ne va pas accepter d'être traités comme ça.
Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des infirmières et infirmiers
Difficile pour la présidente de la Fédération canadienne des infirmières et infirmiers Linda Silas d'imaginer la mise sur pied d'un tel projet.
On ne peut pas s'attendre qu'une infirmière va aller tra‐ vailler à Oromocto un matin et dire : "Ah, non, non, tu t'en vas à Fredericton."
Elle reconnaît que le recru‐ tement peut être compliqué. Elle affirme qu'il est donc d'autant plus important de mettre les bouchées doubles pour ce qui est de la réten‐ tion.
Aujourd'hui, on ne peut pas donner de soins de quali‐ té et c'est ça qui démoralise la profession infirmière, qui nous fait nous retirer préma‐ turément ou changer d'em‐ ploi, aller travailler quelque part d'autre, pas en soins in‐ firmiers, explique Mme Silas.
Selon elle, la solution que propose le premier ministre ne ferait rien pour améliorer la rétention et pourrait même aggraver le problème.
D’après un reportage de Frédéric Cammarano, avec des informations de Michelle LeBlanc
des auditoriums ou des bi‐ bliothèques. Ce genre d’ajouts s’accorde difficilement avec le modèle PPP.
C’est notamment le cas de l’École secondaire Dre Anne
Anderson, qui a ouvert ses portes à Edmonton en 2021. Selon la présidente de la Com‐ mission scolaire d’Edmonton,
Trisha Estabrooks, ce projet auquel est attaché un centre récréatif n’aurait jamais pu voir le jour en PPP.
Avec les informations de Janet French