Scott Moe revient sur une année pleine de défis en Saskatchewan
Dans une entrevue de fin d’année, Scott Moe revient sur la situation financière de la Saskatchewan, ainsi que la relation de la pro‐ vince avec Ottawa et les Premières Nations.
La générosité des Saskat‐ chewanais qui ont accueilli des réfugiés ukrainiens a mar‐ qué le premier ministre.
Je crois que ce dont je suis le plus fier au cours de la der‐ nière année, c’est ce que les gens de la Saskatchewan ont fait pour soutenir nos amis et notre famille d’un autre pays dans un moment de détresse, déclare-t-il.
Lorsque 2022 a commen‐ cé, la pandémie de COVID19 battait encore son plein, rappelle M. Moe.
Alors que l’année a pro‐ gressé, nous nous trouvons dans une position beaucoup plus solide, lorsqu’on regarde les investissements qui ont atterri ici, et la situation finan‐ cière de la province, affirme M. Moe.
Il note que la province a pu commencer à rembourser la dette de pandémie des der‐ nières années.
Scott Moe a défendu l’en‐ voi de chèques de 500 $ à tous les adultes de la pro‐ vince. Il note que le gouverne‐ ment s’est retrouvé en sur‐ plus, souhaitait rembourser sa dette et puis augmenter le financement d’initiatives liées aux sans-abri dans les centres urbains.
Nous voulions aider des familles partout dans la pro‐ vince avec la hausse du coût de la vie et nous voulions le faire rapidement et aussi sim‐ plement que possible, fait-il valoir. D’autres approches au‐ raient été plus lentes et au‐ raient aidé moins de familles, soutient-il.
Aux critiques qui croient que l’argent de la province se‐ rait mieux utilisé par le sys‐ tème de soins de santé, Scott Moe répond que la province a investi 60 millions de dollars pour embaucher plus de tra‐ vailleurs dans ce domaine.
Il y a plus à faire, c’est évident, mais ce n’est pas ex‐ clusivement un enjeu en Sas‐ katchewan, souligne-t-il. C’est pour ça que les premiers mi‐ nistres des provinces ont de‐ mandé au premier ministre et au gouvernement fédéral de devenir un plein partenaire du Transfert canadien en ma‐ tière de santé.
S’il veut plus d’argent d’Ot‐ tawa, Scott Moe croit que ces fonds devraient être sans condition. Le défi avec des conditions, c’est qu’il y a des différences régionales dans les besoins, fait-il valoir.
Par ailleurs, les priorités de la Saskatchewan et celles d’Ottawa sont les mêmes : la réduction des attentes pour des interventions chirurgi‐ cales, des investissements supplémentaires en santé mentale et en dépendances ainsi que du soutien adéquat pour les travailleurs de la san‐ té.
En ce qui concerne les priorités, nous nous alignons très bien avec le gouverne‐ ment fédéral, déclare M. Moe.
Un bouclier contre Otta‐ wa
Le gouvernement de la Saskatchewan ne s’aligne pas avec Ottawa en matière de politique environnementale. Cet automne, le gouverne‐ ment de M. Moe a déposé le « Saskatchewan First Act », un projet de loi affirmant la com‐ pétence provinciale sur les ressources naturelles de la province
Le gouvernement fédéral brandit cette épée de la poli‐ tique environnementale et [ce projet de loi] est un bouclier, vraiment, défendant la Constitution du Canada, les compétences des provinces, et notre capacité de dévelop‐ per nos ressources naturelles, qui, en fin de compte, sont l’origine de notre richesse en Saskatchewan, fait valoir Scott Moe.
Il dit que le projet de loi as‐ surera que le succès écono‐ mique de la Saskatchewan au cours des prochaines décen‐ nies.
La Fédération des nations autochtones souveraines (FSIN) et la Nation métisse de la Saskatchewan ont vigou‐ reusement critiqué ce projet de loi. Scott Moe répète que le projet de loi ne vient rien changer pour les Autoch‐ tones.
Nous avons un bon bilan en ce qui concerne la réconci‐ liation économique et l’inclu‐ sion de tout le monde, y com‐ pris les personnes autoch‐ tones, dans notre économie. Bon, il y a plus de travail à faire sur ce front, mais nous devons aussi identifier ce que nous avons accompli, déclare M. Moe.
Retour sur la tragédie de la Nation crie de James Smith
Pour Scott Moe, l’élément le plus important dans la réac‐ tion de la province à la tuerie de la Nation crie de James Smith, c’est l’élargissement de la police.
Nous avons parlé d’élargir les occasions pour des polices communautaires dans les communautés autochtones, élargir le soutien pour nos agents de la GRC municipaux grâce à la Saskatchewan Mar‐ shal Service et le défi que nous avons avec les crimes contre la propriété causés par la drogue, dit-il.
Il s’agit d’un défi, non seulement dans les commu‐ nautés autochtones, non seulement dans les commu‐ nautés en région rurale, mais c’est un défi à travers notre province et dans beaucoup de cas, à travers notre pays, poursuit Scott Moe.
Il note que la province doit aussi soutenir les personnes qui décident [de quitter un mode de vie de dépendance à la drogue] et de chercher un chemin vers une vie meilleure.
Nous devons avoir des services pour eux, nous de‐ vons avoir un lit de désintoxi‐ cation de disponible, affirme Scott Moe, qui souligne l’en‐ gagement de son gouverne‐ ment d’ajouter 150 lits de ré‐ habilitation intensive.
Avec les informations d'Adam Hunter