Inquiétudes grandissantes face à un nouveau convoi des camionneurs à Winnipeg en février
Alors qu'un nouveau convoi de camionneurs se prépare à venir à Winnipeg en février, le groupe De‐ fend Winnipeg, opposé au convoi, craint que le gou‐ vernement manitobain, la Ville et la police ne soient pas en mesure de gérer la situation.
Le fondateur du groupe Defend Winnipeg, Omar Kin‐ narath, n'est pas surpris que des membres du groupe Ca‐ nada Unity aient choisi Winni‐ peg. Selon lui, lors du dernier convoi, la police n’a pas été assez sévère à l’égard des ma‐ nifestants.
Il se souvient de la vie à proximité des manifestations. C’était 18 à 19 h de klaxons par jour. Je me souviens que mes voisins, particulièrement les plus âgés, avaient peur de quitter leurs logements.
M. Kinnarath a depuis quitté le centre-ville, mais il compte continuer d’aider les résidents du secteur avec De‐ fend Winnipeg.
On va s’organiser pour rac‐ compagner les gens de leurs arrêts de bus à leurs maisons. On va distribuer des bou‐ chons d’oreilles et, dans les cas les plus graves, essayer de trouver des solutions pour re‐ loger les personnes les plus proches des manifestations, précise-t-il.
Avant tout, Omar Kinna‐ rath espère que la Ville gérera différemment ce convoi. J’ai‐ merais dire au maire de Win‐ nipeg que c’est sa chance de protéger les Winnipégois et sa ville et de s’assurer que chaque citoyen est en sécuri‐ té.
Dans un courriel, le gou‐ vernement manitobain as‐ sure que le droit de chacun de manifester ne doit pas empié‐ ter sur le droit de tous les ci‐ toyens de vivre sans pertur‐ bation importante. Les ac‐ tions des participants qui ne respectent pas ces principes seront communiquées aux forces de l'ordre, écrit un porte-parole du gouverne‐ ment.
De son côté, un porte-pa‐ role du Service de police de Winnipeg affirme dans un courriel que la police n’a pas encore engagé de dialogue avec le groupe organisant le prochain convoi des camion‐ neurs.
Ça ne sera jamais aussi important qu’à Ottawa
De son côté, l’opposant aux restrictions liées à la CO‐ VID-19 et co-organisateur de manifestations anti-mesure sanitaire, Patrick Allard, as‐ sure ne pas en connaître da‐ vantage sur ce nouveau convoi des camionneurs à Winnipeg. Il affirme d'ailleurs qu'il ne sait pas s’il prendra part aux manifestations.
Selon M. Allard, il existe toujours des mesures sani‐ taires en place qui explique‐ raient ce retour du convoi à Winnipeg. Il existe toujours des mesures à travers le pays, mais aussi ici à Winnipeg, où on demande le port du masque à l’entrée des univer‐ sités.
Selon mon expérience, les manifestations au Manitoba ne sont pas aussi importantes que dans d’autres provinces. Ça ne sera jamais aussi impor‐ tant qu’à Ottawa, croit l’ancien organisateur.
Celui qui a été condamné pour avoir enfreint à répé‐ tition les mesures sanitaires continue de prôner la liberté de chacun de pouvoir mani‐ fester, peu importe leurs opi‐ nions et aussi longtemps que le tout reste pacifique.
Patrick Allard nie égale‐ ment le rapprochement entre les manifestations du convoi des camionneurs et des mou‐ vements et des propos extré‐ mistes ou violents.
Avec les informations d’Anne-Charlotte Carignan