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Le chanteur country Ian Tyson est décédé à l’âge de 89 ans

- Marc-Antoine Leblanc

Le chanteur country cana‐ dien Ian Tyson est décédé jeudi à l’âge de 89 ans. Son ancienne femme et parte‐ naire musicale, Sylvia Ty‐ son, a confirmé la nouvelle à CBC/Radio-Canada.

Né le 25 septembre 1933 à Victoria en Colombie-Britan‐ nique, l’auteur-compositeu­rinterprèt­e était considéré comme une légende du coun‐ try par certains.

Le chanteur a fait carrière dans la musique western, no‐ tamment au sein du duo folk Ian et Sylvia.

C’était un grand auteurcomp­ositeur. Il avait une voix unique, qui était instantané‐ ment reconnaiss­able, lance Sylvia Tyson.

Four strong winds est de‐ venu une sorte d’hymne na‐ tional pour les Canadiens. Sylvia Tyson

Fils de parents ayant immi‐ gré de l’Angleterre, Ian Tyson a commencé à faire de la mu‐ sique de manière imprévue.

En 1957, il s’est fracturé la cheville alors qu’il participai­t à une compétitio­n de rodéo en tant que cavalier.

Pendant ses deux se‐ maines de convalesce­nce, il s’est mis à jouer de la guitare.

La guitare était un moyen pour passer le tempsa-t-il ex‐ pliqué dans une entrevue donnée en 2000.

Sylvia Tyson précise que Ian Tyson ne s’est jamais véri‐ tablement rétabli d’une opé‐ ration qu’il a subie il y a quelques années.

Une carrière prolifique

Ian Tyson a gagné de nom‐ breux prix tout au long de sa carrière.

En 1975, il a reçu trois prix Big Country, dont l’un pour in‐ terprétati­on exceptionn­elle dans la catégorie de chanteur country.

Il a fait son entrée au Temple de la renommée de la musique country canadienne en 1989, tandis qu’il a été nommé membre de l’Ordre du Canada en 1994.

Il a reçu le Prix du gouver‐ neur général pour les arts de la scène en 2003.

Un chanteur influent

Un autre auteur-composi‐ teur-interprète country cana‐ dien, Corb Lund, a grandi en écoutant la musique de Ian Tyson.

Lors d’une entrevue accor‐ dée à CBC/Radio-Canada en 2019, il a déclaré que dans les arts, Ian Tyson était celui qui avait le plus incarné la ré‐ gion.

Il est un peu notre Willie Nelson, Johnny Cash ou Leo‐ nard Cohen, a alors dit celui qui avait joué en compagnie de M. Tyson en 2018.

Selon Corb Lund, la popu‐ larité que garde la chanson Four strong winds à ce jour n’est pas anodine.

Lorsque vous avez une chanson puissante comme celle-là et qu'elle reste en place pendant des décennies, elle devient une partie du tis‐ su culturel, donc elle se construit d’elle-même.

C’est d’ailleurs la première chanson que le chanteur al‐ bertain Paul Brandt a apprise à jouer à la guitare. Ce tour de force avait suffisamme­nt im‐ pressionné sa mère pour qu’elle l’inscrive à des cours de guitare.

Ian Tyson a été extrê‐ mement important pour moi et pour ma carrière.

Paul Brandt, auteur-com‐ positeur-interprète

Si ce n’était pas arrivé, je n’aurais jamais eu l’occasion de continuer à jouer de la mu‐ sique, a-t-il raconté dans une entrevue accordée à CBC.

Malgré une opération qui avait laissé des séquelles per‐ manentes à sa voix, Ian Tyson avait continué à jouer de la musique pendant quelques années encore.

Quand vous atteignez un certain âge dans la vie, que j'ai d’ailleurs atteint et probable‐ ment dépassé, il est assez dif‐ ficile de rester précis avec sa voix. Mais je me suis engagé à le faire. Cela a porté ses fruits, je joue plutôt bien, malgré toutes les fractures au fil des ans.

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