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Wellington et Abram-Village trouvent leurs représenta­nts à la mairie

- Gabrielle Drumond

Une nouvelle étape s’initie dans la vie politique de Wellington et d’Abram-Vil‐ lage, deux municipali­tés francophon­es de l’Île-duPrince-Édouard.

Ces municipali­tés ont fina‐ lement retrouvé des candi‐ dats pour siéger à leur mairie, après avoir eu dû mal à attirer des personnes intéressée­s à occuper ces postes durant les élections municipale­s de no‐ vembre.

Cela fait plus de 30 ans que l'Ontarienne Irene MacCaull habite dans la région Évangé‐ line à l’Île-du-Prince-Édouard.

Membre du conseil muni‐ cipal depuis dix ans, elle a dé‐ cidé de relever un nouveau défi en tant que mairesse par intérim de Wellington.

Nous ne voulions pas que la province nomme quelqu’un de l’extérieur de la commu‐ nauté.

Irene MacCaull, mairesse par intérim de Welligton

Deux projets de dévelop‐ pement urbain qui sont en phase d’approbatio­n lui ont aussi donné la motivation pour devenir mairesse.

Cela signifie que plus de maisons seront construite­s dans la région, et on attirera plus de gens, souligne la mai‐ resse en ajoutant que la vitali‐ té de la région représente un grand défi.

Bien que le français ne soit pas sa langue maternelle, Irene MacCaull dit compter sur la collaborat­ion de son équipe pour mieux mener son madat.

Tous les autres membres du conseil sont bilingues, donc si jamais quelqu’un doit m’aider et traduire quelque chose, cela ne serait pas un problème, dit-elle.

La nouvelle mairesse ajoute que le français a tou‐ jours joué un rôle important dans sa vie en famille.

Je suis reconnaiss­ante en‐ vers cette communauté parce que je voulais que mes filles soient bilingues et fré‐ quentent l’école ici. Et l’école a accepté mes filles, et elles sont donc bilingues, précise-telle. Durant les élections muni‐ cipales du 7 novembre der‐ nier, aucun candidat ne s’est présenté à la mairie de Wel‐ lington.

Irene MacCaull explique ce phénomène en soulignant que la région passe par une période de transition généra‐ tionnelle.

Les gens vieillisse­nt, les gens décèdent, mais de nou‐ velles personnes emmé‐ nagent dans la région. Donc on est dans une transition avec de nouvelles personnes qui arrivent et qui ne se sentent pas encore tout à fait partie de la communauté, précise-t-elle.

Irene MacCaull souhaite que ces gens s'intégreron­t ra‐ pidement dans la région et dans la vie politique locale.

Un manque de conseiller­s à Abram-Village

Membre du conseil muni‐ cipal d’Abram-Village pour la première fois, Paulette Le‐ blanc souhaitait s’engager da‐ vantage dans sa communau‐ té.

Ça faisait quelque temps que je ne faisais pas partie d’un comité ou d’une associa‐ tion. Alors c’était le temps de m’embarquer à nouveau, puis de redonner un petit peu de mon temps à ma communau‐ té.

Paulette Leblanc, conseillèr­e municipale à Abram-Village

Dans cette municipali­té, deux des six postes au conseil municipal sont toujours à pourvoir.

Je sais que beaucoup de gens sont très occupés, parce que c’est une petite commu‐ nauté. Les gens sont impli‐ qués dans d’autres orga‐ nismes et d’autres comités, explique Paulette Leblanc.

Pour elle, il y aurait aussi un manque d’informatio­n sur les attributio­ns et le rôle d’un conseil municipal.

C’est sûr que les gens ne sont peut-être pas au courant de ce que fait un membre du conseil municipal, du mandat des conseiller­s et de ce qu’ils peuvent faire pour aider la communauté, ajoute la repré‐ sentante municipale.

Paulette Leblanc défend une meilleure communicat­ion sur le processus électoral et sur les effets de la politique municipale sur la vie de gens afin d’attirer plus de candi‐ dats.

Il faut leur expliquer que ce n’est pas quelque chose de compliqué. Il faut juste connaître les enjeux de la communauté, savoir com‐ ment on peut faire pour aider les gens autour de nous, pré‐ cise-t-elle.

Abram-Village compte aus‐ si un maire par intérim, Philip Leblanc, qui n’a pas accordé d’entrevue.

Un programme dans les écoles

Le gouverneme­nt de l’île souhaite, pour sa part, raviver l’intérêt à la politique munici‐ pale, et ce, dès un très jeune âge.

Nous lancerons un pro‐ gramme en janvier ou février dans trois écoles de l’île afin de sensibilis­er les jeunes au processus électoral, explique le ministre des Collectivi­tés Ja‐ mie Fox.

Lors des élections de no‐ vembre, sept des 59 munici‐ palités de l’île n’ont eu pas de candidats à la mairie ou au conseil municipal, dont Abram-Village et Wellington.

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