Le Québec a « appris à vivre » avec la COVID-19 en 2022
L’année 2022 aura été celle du variant Omicron — et de tous ses sous-variants — et celle de la fin des me‐ sures sanitaires. Elle aura été également celle d’un apprentissage social dans le but de « vivre avec le vi‐ rus », selon le directeur ré‐ gional de santé publique de la Gaspésie, le Dr Yv Bon‐ nier-Viger.
On n’a pas eu le choix, af‐ firme le Dr Yv Bonnier-Viger. Les effets secondaires des iso‐ lements étaient de plus en plus manifestes et impor‐ tants, donc entre le risque de maladies infectieuses versus le risque de phénomènes de maladies psychosociales de plus en plus important, je pense qu’il fallait faire un choix.
Cette cohabitation avec le virus avec l’assouplissement des mesures sanitaires aura entraîné une augmentation du nombre de décès et d’in‐ fections dans l’Est-du-Québec au cours de la dernière année.
Le fait d’avoir moins de mesures sanitaires, il y a eu plus d’infections, alors ceci ex‐ plique cela, poursuit le Dr Bonnier-Viger. Mais en termes de proportion de mor‐ talité par rapport au nombre d’infections, il y en a eu beau‐ coup moins que dans la pre‐ mière vague.
Les plus récentes données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) démontrent une augmenta‐ tion des cas d’infections et des décès. En 2022, toujours selon les données de l’INSPQ, 41 personnes sont décédées de la COVID-19 en Gaspésie, 165 au Bas-Saint-Laurent et 36 sur la Côte-Nord.
Méfiance et prudence
Malgré l’apprentissage d’une cohabitation avec diffé‐ rents virus, le Dr Bonnier-Vi‐ ger croit que l’implantation d’une culture de méfiance et de prudence envers les mala‐ dies respiratoires est de mise dans les prochaines années.
Les gens prennent encore peut-être ça un peu trop à la légère, confie-t-il. Le port du masque n’est pas très répan‐ du, même dans des endroits relativement denses en termes de population, comme à l’intérieur des lieux publics.
Quand on dit "vivre avec le virus", ça veut aussi dire ap‐ prendre à respecter les me‐ sures de base comme se laver les mains souvent ou porter le masque. Mais ça, c’est quelque chose qui s’implante tranquillement. C’est un chan‐ gement de culture important.
Yv Bonnier-Viger, directeur de santé publique de la Gas‐ pésie et des Îles-de-la-Made‐ leine
Le Dr Yv Bonnier-Viger ré‐ itère que la vaccination a fait ses preuves également pour freiner la contagion de la CO‐ VID-19.
Et pour 2023?
Le Dr Yv Bonnier-Viger es‐ time qu’il est fort probable que la prochaine année res‐ semble à 2022 d'un point de vue épidémiologique.
Personne n’est devin, mais on n’est pas à l’abri de nou‐ veaux variants qui ne se sont pas encore manifestés, af‐ firme-t-il. Avec tous les rap‐ prochements des fêtes et avec la cessation du respect strict des mesures en Chine, il y a de grosses chances qu’on ait plus de possibilités de voir apparaître un nouveau va‐ riant.
Le directeur de santé pu‐ blique de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine compare la situation actuelle de la CO‐ VID-19 à celle de l’influenza, soit une saisonnalité infec‐ tieuse à laquelle les popula‐ tions devront s’habituer.
Avec la collaboration de Guillaume Whalen
améliorer la situation pour adresser la pandémie et les autres virus qui circulent, mais le gouvernement n’a pas fait assez.
Elle propose, par exemple, d’améliorer la ventilation dans les écoles, de rendre les vac‐ cins plus faciles d’accès, en particulier en milieu rural, et d’accorder des congés de ma‐ ladie payés à tous les tra‐ vailleurs au Nouveau-Bruns‐ wick.
Pour ce qui est de la venti‐ lation, le gouvernement conservateur a déjà prévu 46 millions de dollars dans son budget pour diverses améliorations dans les écoles, dont une modernisation des systèmes de ventilation.
C’est frustrant de voir que ça semble, pour beaucoup de personnes, qu’elles ont été abandonnées par le gouver‐ nement.
Megan Mitton, députée verte de Memramcook-Tan‐ tramar
La députée Mitton de‐ mande aussi qu’il y ait plus de transparence de la part du gouvernement, en particulier en faisant le point, publique‐ ment, d’une façon plus régu‐ lière, sur la situation qui se dé‐ veloppe dans la province.
Il y aurait moyen de faire mieux, pour informer la popu‐ lation, pour travailler surtout avec les familles. La pandémie n’est pas finie et c’est encore une situation sérieuse pour beaucoup de personnes, dit Megan Mitton.
Fredericton recom‐ mande de se faire vacciner
Le message du ministère de la Santé reste le même : on invite les gens à se faire vacci‐ ner.
La meilleure chose que les Néo-Brunswickois puissent faire est de s'assurer que leurs vaccins sont à jour. Des doses de rappel sont disponibles pour presque toutes les per‐ sonnes qui ont été vaccinées, ou infectées, il y a au moins cinq mois, écrit le porte-pa‐ role Sean Hatchard.
On encourage aussi les Néo-Brunswickois à adopter des mesures d’hygiène de base, comme se laver fré‐ quemment les mains, couvrir la toux et les éternuements, porter un masque facial, limi‐ ter les contacts avec les per‐ sonnes qui peuvent être à risque d'une maladie plus grave et rester à la maison s'ils sont malades.
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Avec les informations de Kristina Cormier
les deux semaines depuis presque huit ans. Ni les va‐ cances ni la météo ne l’ar‐ rêtent.
On déneige son auto, on part à la course, on arrive, on donne, ça me fait toujours aussi plaisir d'être là, dit-il tout sourire.
Héma-Québec lance parti‐ culièrement un appel à ceux qui n'ont jamais donné. Le porte-parole, qui prêche par l'exemple, a justement fait son premier don au début du mois. Il souligne le bien-être que lui a procuré son geste. On est heureux de contribuer à sauver des vies, conclut Pa‐ trice Lavoie, directeur des re‐ lations publiques et du rayon‐ nement pour Héma-Québec.
Avec les informations de Louis-Philippe Arsenault