Radio-Canada Info

Le guide cinéma des Fêtes 2022 – Sixième partie

- Helen Faradji

ICI Télé enrichit sa pro‐ grammation cinéma pour le temps des Fêtes. Quoi voir les 30 et 31 décembre et le 1er janvier? Suivez le guide!

Les cadeaux sont débal‐ lés? Tout le monde est heu‐ reux et repu? La joie règne? Les bonnes résolution­s sont prises? Tant mieux. Le climat est idéal pour savourer quelques films ensemble, his‐ toire de finir cette année et de débuter la prochaine sous les meilleurs augures! On vous a préparé un petit guide pour les prochains jours.

Pour se coller en fa‐ mille : La fameuse invasion des ours en Sicile, de Loren‐ zo Mattotti (2019)

Sorti au Québec au début de 2020, année maudite, ce merveilleu­x film d’animation mérite tout l’amour du monde. Poursuite dans les montagnes de Sicile, difficile cohabitati­on entre le peuple des ours et celui des hommes, amour inconditio­nnel d’un roi ours pour son fils : l’aventure, inspirée du roman de Dino Buzzati (1945), est aussi ma‐ gique que palpitante.

Lumineux, coloré et écolo‐ giste, La fameuse invasion des ours en Sicile est le film idéal pour s’amuser ensemble en cette fin d’année autant que pour réfléchir à l’idée du‐ pouvoir et se préparer avec entrain aux jours qui nous at‐ tendent.

La fameuse invasion des ours en Sicile : vendredi 30 décembre, à 9 h.

Pour se faire la passe : Pee-wee, l’hiver qui a chan‐ gé ma vie, d’Éric Tessier (2012)

Mont-Saint-Hilaire. Pour les Lynx, équipe de hockey ju‐ nior, l’excitation est à son comble. Le tournoi de hockey pee-wee où s’affrontent les meilleures équipes du monde s’annonce et Julie, la gar‐ dienne de but, réalise que son nouveau voisin, qui vient de perdre sa mère, est un petit prodige sur patins. Fougue, spectacle, bonne dose d’égali‐ té sur glace : ce film signé Éric Tessier donne envie de retom‐ ber en enfance, de rechausser ses patins et de foncer avec les attachants Antoine Olivier Pilon, Rémi Goulet et Alice

Morel-Michaud.

Le genre de film à voir tout le monde ensemble en comp‐ tant les buts à haute voix.

Pee-wee, l’hiver qui a changé ma vie : vendredi 30 décembre, à 19 h 30.

Pour frissonner à l’appel du grand large : Le grand bleu, de Luc Besson (1988)

La mer d’un bleu azur, à perte de vue. Les fonds sousmarins visités grâce à la com‐ pétition entretenue depuis l’enfance par deux plongeurs en apnée. Les amours, les amitiés et les dauphins, sur fond de notes inoubliabl­es composées par Eric Serra, et de paysages grecs idylliques.

Oui, Le grand bleu, et son ode à la liberté et aux grands espaces, est devenu culte, in‐ citant toute une génération à se passionner pour Jacques Mayol, plongeur dont la vie a inspiré le film.

L’attrait s’est-il affaibli avec le temps? Pas une seconde! Et l’appel à la rêverie, incarné par Jean-Marc Barr et Jean Reno, résonne toujours autant.

Le grand bleu : samedi 31 décembre, à 01 h.

Pour se souvenir qu’être père, ça ne s’apprend pas dans les livres : Starbuck, de Ken Scott (2011)

Sous le pseudonyme de Starbuck, David Wozniak a donné du sperme. Beaucoup de sperme. Du genre à per‐ mettre que 533 femmes soient inséminées.

Aujourd’hui, 142 de ses en‐ fants réclament le droit de rencontrer leur cher papa… au moment même où il s’ap‐ prête à devenir père. Le lit est fait pour que Ken Scott, aidé au scénario par Martin Petit et par l’immense capital de sympathie de Patrick Huard dans le rôle de Starbuck, des‐ sine les contours d’une comé‐ die particuliè­rement originale. Ce qui y plaît le plus? Cette valse douce-amère entre « les enfants, quelle plaie » et « plus on est de fous, plus on rit ». Cette légèreté joliment déli‐ cate qui ne calibre pas la co‐ médie. Ce personnage de Starbuck, étrange croisement entre Gaston Lagaffe, Forrest Gump et un raté lâche et pa‐ thétique, rendu formidable‐ ment attachant grâce au jeu sensible et nuancé de Patrick Huard. Un film qui redonne ses lettres de noblesse à l’idée même de comédie populaire, pour notre plus grand bon‐ heur.

Starbuck : dimanche 1er, à 01 h 30.

Complément­s: Le guide cinéma des Fêtes 2022 – Première par‐ tie Le guide cinéma des Fêtes 2022 - Deuxième par‐ tie Le guide cinéma des Fêtes 2022 - Troisième par‐ tie Le guide cinéma des Fêtes 2022 - Quatrième par‐ tie Le guide cinéma des Fêtes 2022 - Cinquième par‐ tie Pour connaître toute la programmat­ion cinéma des Fêtes sur ICI Télé, visi‐ tez la section cinéma

ont dû composer avec le va‐ riant Omicron et opter de nouveau pour des formules virtuelles ou hybrides.

Pendant que l’équipe de Contact ontarois préférait car‐ rément annuler son rendezvous de janvier, celle du Festi‐ val du film de l’Outaouais a profité de l’occasion pour re‐ positionne­r officielle­ment l’événement en juin plutôt qu’en mars.

Après un début d’année ti‐ moré, le printemps et l’été ont signé la reprise progressiv­e des activités culturelle­s. L’ef‐ fervescenc­e a permis aux spectateur­s de répondre pré‐ sents au Festival de montgol‐ fières de Gatineau (FMG), mal‐ gré les facéties de la météo, aux célébratio­ns des 20 ans de la ville de Gatineau, aux soirées de théâtre Un. Deux. Trois., aux multiples représen‐ tations de Kooza données par le Cirque du Soleil, ou encore au spectacle franco-ontarien VACHES, the musical.

Pour encourager le retour du public en salles, de nou‐ velles initiative­s ont émergé, à l’image de la billetteri­e soli‐ daire mise en place par La Nouvelle Scène.

Dérober : le portrait de Winston Churchill volé au Château Laurier

La photograph­ie est cé‐ lèbre. Posant en 1941 pour Yousuf Karsh, Winston Chur‐ chill fixe l’objectif du regard, une main à la taille, l’autre ap‐ puyée sur sa canne. Sans se douter que huit décennies plus tard, son portrait exposé à Ottawa, au Château Laurier, serait dérobé et remplacé par une copie.

La mystérieus­e disparitio­n a été orchestrée par un « pro‐ fessionnel », selon l’établisse‐ ment hôtelier, et il aura fallu plusieurs mois pour que l’on se rende compte de la dispari‐ tion du portrait original du premier ministre britanniqu­e.

Aucune nouvelle piste n'a été partagée depuis l’annonce du vol, découvert en août dernier. Le Château Laurier in‐ dique que l’enquête suit son cours.

Désappoint­er : Éric La‐ pointe au Festival francoonta­rien

Le 47e Festival franco-on‐ tarien (FFO) ne s’est pas dé‐ roulé dans la quiétude, en septembre. Avant même son coup d’envoi, l’annonce de la venue du rockeur Éric La‐ pointe a divisé le public sur les réseaux sociaux.

Plusieurs partenaire­s du FFO, incluant le Conseil des écoles catholique­s du CentreEst (CECCE), le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) et l’Associatio­n des communau‐ tés francophon­es d'Ottawa (ACFO), ont désapprouv­é la venue du chanteur. Ce der‐ nier avait plaidé coupable en octobre 2020 à une accusa‐ tion de voies de fait contre une femme.

Le concert controvers­é s’est finalement tenu devant un public acquis à la cause du chanteur. Le FFO a par ailleurs fait découvrir cette année plu‐ sieurs artistes francophon­es, et rendu hommage aux Fran‐ co-Ontariens disparus cette année, dont Gisèle Lalonde.

Détruire : une oeuvre d’art public vandalisée

Une fresque commandée par la Ville de Gatineau et peinte sur le trottoir de la rue

Eddy, dans le Vieux-Hull, a été vandalisée en septembre der‐ nier par une commerçant­e du quartier. Heurtée par le pro‐ pos qui figurait sur le pas de son commerce, l’entrepre‐ neure avait recouvert de pein‐ ture rouge le message qui y fi‐ gurait.

Intitulée Lettre d’un gars de la shop, l’oeuvre d’art public présentait une lettre fictive d’un homme à sa famille, dans les années 1930, sur fonds de crise financière.

Dénonçant la censure de sa fresque, l’artiste Alexandre Deschênes a pu compter sur l’appui de la Ville pour re‐ peindre l'oeuvre au même en‐ droit, en prenant soin toute‐ fois de décaler de quelques mètres la phrase extraite de ladite lettre: Toutte ferme. La shop y échappera pas.

Décolonise­r : le MBAC dos au mur pour justifier quatre licencieme­nts

Le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) a vu sa di‐ rectrice générale Sasha Suda démissionn­er en juin, à la sur‐ prise générale.

Puis, à la mi-novembre, la nouvelle directrice générale par intérim, Angela Cassie, a remercié quatre cadres, in‐ cluant le conservate­ur des arts autochtone­s, sans expli‐ cation.

Face au mutisme de la di‐ rection du MBAC, ces licencie‐ ments ont provoqué une in‐ quiétude parmi les profes‐ sionnels du milieu. Ils ont aus‐ si suscité des réactions et des demandes d’explicatio­n éma‐ nant d’anciens employés, comme l’ancien directeur gé‐ néral et l’ancienne conserva‐ trice du MBAC, Marc Mayer et Diana Nemiroff, ainsi que de mécènes, incluant Pierre Las‐ sonde, voire du ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez.

Angela Cassie, puis la prési‐ dente du conseil d’administra‐ tion du Musée, Françoise Lyon, ont fait valoir un sou‐ hait d’être plus inclusif.

Suivant les lignes fixées par le nouveau plan straté‐ gique du Musée, la décoloni‐ sation actuelleme­nt entre‐ prise porte autant sur les col‐ lections que le choix des membres des équipes qui composent l’institutio­n.

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