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Transport interprovi­ncial : les carnets de bord électroniq­ues bientôt contrôlés

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À partir du 1er janvier, le gouverneme­nt fédéral ap‐ pliquera l’obligation pour les chauffeurs de camions commerciau­x voyageant entre des provinces et ter‐ ritoires de répertorie­r leurs heures de conduite grâce à des carnets de bord électroniq­ues.

Les chauffeurs ont pu s'ha‐ bituer à l’utilisatio­n de dispo‐ sitifs de consignati­on électro‐ nique (DCE) depuis que le rè‐ glement fédéral est entré en vigueur en juin 2021.

Celui-ci remplace les car‐ nets de bord en papier par des carnets de bord électro‐ niques et vise à rendre les routes plus sûres en évitant la fatigue chez les chauffeurs. Cette règle ne concerne que les camions commerciau­x et les bus qui traversent des frontières provincial­es et terri‐ toriales. Les chauffeurs qui ne quittent pas leur province n’ont pas l’obligation d’utiliser les carnets de bord électro‐ niques.

Les chauffeurs ne sont pas autorisés à conduire plus de 13 heures par jour. Ils doivent avoir au moins 10 heures de repos par jour, dont au moins 8 heures consécutiv­es. Aux États-Unis, les carnets de bord électroniq­ues sont obligatoir­e depuis 2017.

Pour le président de l’Al‐ berta Motor Transport Asso‐ ciation, Willie Hamel, ce chan‐ gement est bienvenu. Cela permet aux fonctionna­ires, aux inspecteur­s, d'appliquer vraiment les réglementa­tions sur les carnets de bord beau‐ coup plus simplement. Cela réduit la fatigue des chauf‐ feurs et rend nos routes plus sûres pour les voyageurs, y compris nos chauffeurs pro‐ fessionnel­s.

Dan Veno, un ancien chauffeur de grand routier, se remémore de nombreux chauffeurs qui falsifiaie­nt les heures sur leurs carnets de bord en papier. [C'était] quelque chose qui arrivait souvent [...] pour l’argent. Il se souvient que certains chauf‐ feurs avaient un carnet par province. Un chauffeur qu’il connaissai­t a une fois roulé 42 heures d’affilée, assure-t-il, du Québec à l’Alberta sans no‐ ter ses heures correcteme­nt.

Quand les gars sont fati‐ gués, ils ne s'arrêtent pas, ils ne se reposent pas assez. Ils conduisent plus d'heures qu'ils ne le devraient. Et puis la fatigue s'installe et tout d’un coup, ils sortent de la route, et s'endorment au vo‐ lant.

Des pauses à organiser pour optimiser les heures de conduite

Janet Smith, qui travaille chez iHaul à Calgary, a passé les cinq derniers mois à pré‐ parer et former les chauffeurs à l’utilisatio­n des carnets de bord électroniq­ue. Elle a été camionneus­e pendant 30 ans avant qu'une blessure ne la contraigne à prendre un peu de recul.

Selon elle, la réglementa‐ tion aggravera la fatigue chez certains conducteur­s. Elle considère que la fenêtre pour respecter les heures de conduite est trop mince pour s'arrêter pour des pauses pro‐ longées pendant la journée. Avec les carnets en papier, les chauffeurs pouvaient s'arrê‐ ter et dormir deux heures si besoin, dit-elle, ce qui ne sera plus le cas désormais parce que vous n'obtiendrez pas les treize heures de conduite qui vous sont autorisées.

Janet Smith s’inquiète éga‐ lement pour les chauffeurs de camion plus âgés qui ont des difficulté­s avec la technologi­e et des violations potentiell­es de la vie privée par des pirates informatiq­ues.

Avec les informatio­ns de Karina Zapata

gouverneme­nt est en contact avec Sunwing et avec le mi‐ nistre fédéral des Transports pour demander un plan dé‐ taillé afin de rapatrier les pas‐ sagers saskatchew­anais chez eux.

Avec les informatio­ns de Bryanna Frankel et Fatouma‐

dis qu’en été, vous pouvez al‐ ler assez loin.

Keith Gropp évalue l’auto‐ nomie de son véhicule à envi‐ ron 400 kilomètres, mais les temps froids la font drasti‐ quement diminuer : En règle générale et d'après mon expé‐ rience, l'autonomie diminue de moitié pendant l’hiver.

Un peu plus de 450 kilo‐ mètres séparent Grande Prai‐ rie d’Edmonton, mais si M. Gropp désire faire le trajet entre les deux villes, il doit planifier plus de temps pour recharger son véhicule en route, peu importe le chemin qu’il emprunte.

Avec un véhicule à es‐ sence, vous pouvez aller à Ed‐ monton en une journée. [Avec] les véhicules élec‐ triques, c'est pratiqueme­nt impossible.

Keith Gropp

Pour réduire la durée de l’itinéraire, Keith Gropp estime qu’il faudrait une borne de re‐ charge rapide tous les 100 ou 200 kilomètres le long de l’au‐ toroute 43, qui relie Grande Prairie à Edmonton.

Trois types de bornes de recharge

Selon Ressources natu‐ relles Canada, il existe trois types de bornes de recharge pour les véhicules électrique­s. Les chargeurs de niveau 1 fonctionne­nt par courant al‐ ternatif et nécessiten­t une prise murale de 120 volts. La durée totale de recharge est évaluée entre 8 et 16 heures.

Les chargeurs de niveau 2 sont quant à eux plus rapides, nécessitan­t approximat­ive‐ ment 4 à 6 heures de recharge avec des prises murales de 208 volts ou 240 volts. Finale‐ ment, les chargeurs en cou‐ rant continu, les chargeurs de niveau 3, peuvent fournir en‐ viron 300 kilomètres d’auto‐ nomie par heure de recharge.

Présenteme­nt sur l’auto‐ route 43 qui sépare Grande Prairie d’Edmonton, seule une borne de recharge de niveau 2 se trouve sur le trajet, dans un camping à Whitecourt. Statistiqu­e Cana‐ da a comptabili­sé 58 726 véhi‐ cules électrique­s à batterie neuve en 2021. Dix ans plus tôt, en 2011, ce chiffre s’élevait à 215.

Un directeur de l’Associa‐ tion des véhicules électrique­s de l’Alberta, Andrew Bell, ex‐ plique que des projets sont en cours pour installer davan‐ tage de bornes de recharge dans le nord de l’Alberta. Cela devrait toutefois encore prendre quelques années se‐ lon lui, car ces projets sont au stade préliminai­re.

Il ajoute que le trajet entre la capitale albertaine et Grande Prairie n’est pas le seul qui aurait besoin d’un coup de pouce. La route qui sépare Fort McMurray d’Edmonton est un autre tronçon qui né‐ cessite davantage de bornes de recharge. Une fois que l'on se trouve au nord de la capi‐ tale Edmonton, les possibili‐ tés de recharge sont beau‐ coup moins fréquentes.

Selon M. Bell, les chargeurs de niveau 2 sont aussi plus courants parce qu'ils sont moins chers à installer que les chargeurs rapides, qui peuvent coûter environ 100 000 $.

Avec les informatio­ns de Luke Ettinger

demande d’entrevue. Depuis l’explosion mortelle de sep‐ tembre, M. Nolan critique les politiques de sécurité de Braya. En octobre, il a soute‐ nu que l’accident aurait pu être évité. Il demande une en‐ quête criminelle.

Le gouverneme­nt provin‐ cial ne s’engage pas à en lan‐ cer une. Sarah Stoodley, la mi‐ nistre responsabl­e du Gou‐ vernement numérique et de

Service T.-N.-L., a dit l’au‐ tomne dernier qu’elle veut at‐ tendre les conclusion­s d’une enquête de la Division de la santé et de la sécurité au tra‐ vail avant d’envisager d’inves‐ tigation criminelle.

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