L’Archidiocèse de Sherbrooke se souvient de Benoît XVI

La mort de Benoît XVI, qui a été pape de 2005 à 2013, fait écho jusqu'à Sher‐ brooke, où l'Archidiocèse a exposé des photos à sa mé‐ moire à la basilique-cathé‐ drale Saint-Michel.

Le pape Benoît XVI a été très important dans la vie sa‐ cerdotale de l'archevêque de l'Archidiocèse de Sherbrooke, Mgr Luc Cyr. Il l'a rencontré à quelques reprises.

C'est Benoît XVI qui m'a nommé archevêque de Sher‐ brooke, puis, en 2012, je suis allé à Rome pour recevoir le pallium, qui est l'insigne des archevêques. Ça a été une belle occasion de contact avec lui. Sinon, en 2006, tous les évêques du Québec ont pré‐ senté leur diocèse à Rome. Chacun de nous a eu droit à 15 minutes seul avec le pape Benoît XVI. C'était assez im‐ pressionnant.

Un homme super intelli‐ gent, un homme de service, un homme qui a été un cher‐ cheur de Dieu.

Monseigneur Luc Cyr, ar‐ chevêque de Sherbrooke

Certains fidèles ont salué le rôle qu'a joué Benoît XVI entre le départ de Jean-Paul II et l'arrivée de François 1er, ce qui n'a pas été une tâche fa‐ cile, selon eux.

Je pense que c'est quel‐ qu'un qui a eu le courage d'abdiquer quand sa respon‐ sabilité est devenue trop grande pour lui, croit une dame rencontrée près de la basilique-cathédrale.

On aurait voulu avoir du changement dans l'Église, mais ça a été Joseph Ratzinger qui a été élu. Finalement, ça s'est avéré une bonne chose. Ça a été un pape de transition entre Jean-Paul II et le pape François qui, lui, est un pape de réformes.

Mgr Cyr reconnaît par ailleurs que les années de Be‐ noît XVI en tant que pape n'ont pas été un long fleuve tranquille.

Il a traversé des tempêtes, parfois par manque de com‐ munication ou par des pro‐ pos mal transmis, par exemple lors de conflits avec les musulmans. Ça a amené la controverse, mais ça a engen‐ dré aussi des rencontres, des dialogues par la suite, comme avec des chefs musulmans.

L'archevêque a également répondu aux reproches adres‐ sés à Benoît XVI, accusé de ne pas en avoir fait assez pour contrer les abus perpétrés par certains prêtres.

En tant que pape, il a vrai‐ ment affronté le problème en parlant de saletés dans l'Église. Il a mis en place des commissions, des documents, des protocoles à suivre pour éliminer ce fléau, qui est une honte. Il s'est attaqué au pro‐ blème de front.

Yoland Bouchard, un autre fidèle, s'est pour sa part pro‐ noncé sur la marque qu'aura laissée Benoît XVI derrière lui après sa démission, en 2013.

Un grand pape, je ne suis pas certain. Je crois que c'est un pape qui avait une vision traditionaliste. Il croyait que c'était dans la tradition qu'on allait trouver des solutions aux problèmes du monde contemporain. Je ne suis pas certain qu'il avait trouvé la bonne voie.

Avec les de Jean Arel

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