Les Québécois ont moins visité les régions de l’Est en 2022
Même si les Québécois ont moins visité la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie qu'en 2021, les ré‐ gions de la province sont demeurées des destina‐ tions très prisées lors de la dernière saison.
L’industrie touristique de l’Est-du-Québec dresse un bi‐ lan positif de 2022.
Après deux ans de pandé‐ mie, les voyages internatio‐ naux ont repris de plus belle. Tourisme Bas-Saint-Laurent a d'ailleurs constaté un retour des visiteurs hors Québec.
La reprise des vols a toute‐ fois eu d’autres impacts sur la fréquentation touristique, se‐ lon le directeur général des Jardins de Métis, Alexan‐ der Reford.
Les Québécois et les Cana‐ diens ont profité largement des plages dans d’autres pays. Puis, on a bien vu les queues pour les passeports. Ça indi‐ quait que les Canadiens étaient très ancrés à explorer d’autres régions, explique-t-il.
La météo est un autre fac‐ teur qui influence la fréquen‐ tation touristique dans les ré‐ gions.
En juin, le secteur de Mont-Joli, dans lequel les Jar‐ dins de Métis sont situés, a re‐ çu plus de pluie qu’à la nor‐ male, selon Environnement Canada.
100 % de notre clientèle vient quand il fait beau dans nos Jardins. Au mois de juin et à la mi-saison, ça a été beau‐ coup moins intéressant que les deux étés précédents, où on a eu 120 jours de soleil, ajoute Alexander Reford.
La tempête Fiona
Les conditions de naviga‐ tion plus difficiles dans le golfe du Saint-Laurent en sep‐ tembre, en raison de la tem‐ pête Fiona, ont fait le bon‐ heur de l’industrie touristique de la Côte-Nord.
Des milliers de croisiéristes se sont réfugiés à Sept-Îles et à Baie-Comeau lors du pas‐ sage de Fiona, alors que plu‐ sieurs n'ont pas visité notam‐ ment la Gaspésie, selon Desti‐ nation Gaspé.
11 navires ont fait escale à Sept-Îles, tandis que Baie-Co‐ meau a accueilli 17 navires en 2022.
C’est un haut nombre d’es‐ cales. [En raison de la tempête Fiona], il y a eu trois navires qui ont dû se réfugier à BaieComeau, heureusement ou malheureusement pour d’autres ports d’escales, ad‐ met le président-directeur gé‐ néral de Croisières Baie-Co‐ meau, Mathieu Pineault.
Davantage de cyclotou‐ ristes
Tourisme Côte-Nord quali‐ fie la saison estivale 2022 d’ex‐ cellente, malgré un achalan‐ dage légèrement inférieur à 2021.
Le directeur général de la Corporation de la Véloroute des Baleines, Denis Villeneuve, indique toutefois qu’il voit ar‐ river de plus en plus de cyclo‐ touristes depuis quelques an‐ nées sur la Côte-Nord. Il sou‐ haite en attirer davantage.
Il rappelle que la Route verte nord-côtière se rend jus‐ qu'à Baie-Trinité. Denis Ville‐ neuve veut contribuer à ce que la piste mène éventuelle‐ ment beaucoup plus loin vers l’est
On a eu une première ren‐ contre avec des gens de l'or‐ ganisme Sept-Îles Vélocité. On s’est dit que ça serait intéres‐ sant de travailler à dévelop‐ per la Véloroute des Baleines pour en faire le plus long cir‐ cuit cyclable au Québec et al‐ ler jusqu'à Natashquan ou Ke‐ gaska, si c'est possible, lancet-il.
Au terme de la saison esti‐ vale, Tourisme Bas-SaintLaurent avait dressé en oc‐ tobre un bilan très positif. Avec des séjours qui se ral‐ longent et un début de saison plus hâtif, le Bas-SaintLaurent semble devenir une destination de choix pour les touristes.
Tourisme Gaspésie dresse également un bilan positif de l’année 2022, marquée par une légère hausse de la fré‐ quentation et des retombées économiques en croissance.
Les regards sont mainte‐ nant tournés vers 2023.
Il y a tout un contexte qui est à regarder, dont la situa‐ tion de la pandémie. Il y a aus‐ si l’inflation qui pourrait avoir un impact sur les vacances et les voyages, note la directrice du marketing et des commu‐ nications chez Tourisme Gas‐ pésie, Stéphanie Thibaud.
Dans l’ensemble de l’Estdu-Québec, 2022 ressemble à l'année prépandémique de 2019, qui a été très bonne selon l’industrie touristique au chapitre de la fréquenta‐ tion et des retombées écono‐ miques.
Les acteurs du tourisme québécois espèrent que l’in‐ flation ne jouera pas les trouble-fêtes en 2023.