Les virus circulent en Gaspésie, mais pas de flambée de cas pour le moment
Il faudra attendre encore quelques jours pour connaître les impacts réels des rassemblements qui ont eu lieu pendant la pé‐ riode des Fêtes.
Selon le directeur régional de santé publique de la Gas‐ pésie et des Îles, Dr. Yv Bon‐ nier-Viger, ceux-ci devraient être observables après la pé‐ riode d’incubation des virus qui est généralement de trois à cinq jours.
Il indique que la COVID-19 et l'influenza circulent beau‐ coup plus que le virus respira‐ toire syncytial, mais pas de fa‐ çon inquiétante et que la si‐ tuation se compare à celle du Québec en général.
Plusieurs personnes ont évidemment attrapé l’un ou l'autre des virus respiratoires, c'est un genre de rhume ou un genre de grippe, mais ça n'a pas amené énormément de gens à l'hôpital, puis ça n'a pas amené à beaucoup de complications non plus, ex‐ plique-t-il.
On n'a pas été trop tou‐ chés donc pour le moment ça va. On se croise les doigts pour que les rassemblements des derniers jours n'aient pas empiré la situation.
Dr. Yv Bonnier-Viger, direc‐ teur régional de santé pu‐ blique de la Gaspésie et des Îles
Les virus vont faire par‐ tie de la vie
En ce qui concerne l’avenir à plus long terme, d’autres vi‐ rus devraient faire leur appari‐ tion, selon le docteur BonnierViger.
On sait que les virus vont probablement se multiplier au cours des années qui vont venir parce que le lien entre le réchauffement climatique et l'apparition de nouveaux vi‐ rus, qui étaient peut-être em‐ prisonnés dans le pergélisol depuis plusieurs millénaires, peut amener d'autres virus, mentionne-t-il.
Il y a aussi le fait que nous sommes 8 milliards de d'hu‐ mains sur la Terre, ajoute-t-il. On vit dans des territoires qui étaient réservés beaucoup plus à des animaux avant, donc on peut s'attendre à d'autres épidémies de virus qu'on connaissait plus ou moins.
C’est pourquoi le docteur Bonnier-Viger réitère les re‐ commandations qu’il formule depuis les trois dernières an‐ nées. Celles-ci devraient deve‐ nir un mode de vie.
Les mesures de base qu'on a apprises, ça reste les me‐ sures fondamentales, se laver les mains régulièrement, avoir une bonne hygiène respira‐ toire, c'est-à-dire que quand on a des symptômes, on es‐ saie de rester à la maison, rap‐ pelle-t-il. On ne va pas tra‐ vailler autant que possible, on on va pas à l'école tant qu’on a de la fièvre et on porte un masque dans des endroits où il y a pas une ventilation adé‐ quate.
En attendant, selon lui, il est possible que les per‐ sonnes âgées ou plus vulné‐ rables se fassent offrir une nouvelle dose du vaccin dans un horizon de cinq à six mois.
Avec les informations d'Émilie Gagné