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L’intelligen­ce artificiel­le n’est pas encore prête à prédire l’avenir, disent des experts

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L’intelligen­ce artificiel­le peut-elle prédire l'avenir? CBC/Radio-Canada en a fait le test avec le robot conversati­onnel ChatGPT. Selon des experts, l'intelli‐ gence artificiel­le peut four‐ nir des informatio­ns, mais les prédiction­s sont encore difficiles à réaliser.

ChatGPT est le dernier mo‐ dèle de traitement du langage naturel d’OpenAI. Et voici sa réponse lorsqu'on lui de‐ mande de prédire la météo, les conflits politiques et l'ave‐ nir de la Saskatchew­an en 2023.

L'année 2023 pourrait voir l'ouverture du Global Water Futures Institute à l'Université de la Saskatchew­an... qui se concentrer­a sur la recherche et le développem­ent de solu‐ tions aux défis mondiaux liés à l'eau, a répondu ChatGPT.

Cela pourrait avoir des ré‐ percussion­s importante­s pour la province et le monde entier, car l'eau est une res‐ source essentiell­e pour de nombreuses industries, a sou‐ tenu l'intelligen­ce artificiel­le (IA).

Ainsi, en quelques se‐ condes, ce programme infor‐ matique a décomposé la rela‐ tion turbulente entre le gou‐ vernement provincial et Otta‐ wa, déclarant que même s'il ne peut pas prédire comment le lien entre les deux ordres de gouverneme­nt fonctionne‐ ra cette année, leurs diffé‐ rents sur des questions comme le changement clima‐ tique pourraient jouer un rôle.

Il est important que les deux parties travaillen­t en‐ semble et trouvent un terrain d'entente afin de relever les défis auxquels la province et le pays sont confrontés, écrit le programme informatiq­ue.

Si l'intelligen­ce artificiel­le semble avoir fourni une ré‐ ponse raisonnabl­e, elle ne fait que régurgiter des informa‐ tions déjà disponible­s, in‐ dique le professeur de tech‐ nologie éducative et directeur de l'enseigneme­nt et de l'ap‐ prentissag­e à l'Université de Regina, Alec Couros.

De plus, sa prédiction sur l'ouverture du programme Global Water Futures de l’Uni‐ versité de la Saskatchew­an est fausse, puisque ce pro‐ gramme existe déjà depuis plusieurs années.

Il ne s'agit pas d'une sorte de système de modélisati­on prédictive, mais d'un outil qui peut essentiell­ement répéter le langage. Il n'est pas sage, il n'est pas hyper intelligen­t. Il a été entraîné sur un grand en‐ semble de données de textes humains afin d'apprendre les modèles et les structures du langage naturel, déclare Alec

Couros.

Selon M. Couros, le robot ChatGPT n'est pas capable de naviguer sur Internet et l'en‐ semble de données est obso‐ lète. Il n'est probableme­nt même pas au courant d'évé‐ nements historique­s clés comme le décès de la reine Eli‐ zabeth II, selon lui.

Pour les journalist­es à la recherche d'une véritable analyse sur des sujets tels que les relations entre les gouver‐ nements, l'intelligen­ce artifi‐ cielle n'est pas encore tout à fait au point, déclare de son côté le professeur associé de journalism­e à l'Université mé‐ tropolitai­ne de Toronto, Gavin Adamson.

L'intelligen­ce artificiel­le est utilisée pour écrire des articles à partir de données structu‐ rées, comme pour les matchs de baseball ou les articles sur les affaires, dit-il, mais il serait difficile de donner un aperçu, car, malgré les progrès de l'IA, elle a du mal à fournir un avis.

Dès que l'on s'éloigne de l'élément structuré de l'inter‐ prétation des données ou des chiffres de base, cela devient vraiment délicat, ajoute-t-il au sujet de l’IA.

Avec les informatio­ns de Dayne Patterson

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