Avec le départ de députés, une victoire du PC n’est pas garantie aux prochaines élections
Huit des 36 députés pro‐ gressistes-conservateurs ne seront pas candidats aux prochaines élections générales prévues cet au‐ tomne. C’est un nombre déconcertant pour le poli‐ tologue Christopher Adams. Le parti a besoin que ses députés soient can‐ didats, dit-il, pour espérer conserver des sièges dans des circonscriptions qui pourraient changer d'allé‐ geance.
Christopher Adams pense que les progressistes-conser‐ vateurs ont besoin de présen‐ ter des candidats qui ont déjà fait leurs preuves pour aug‐ menter leurs chances de vic‐ toire.
Vous ne pouvez remporter l’élection si vous n’obtenez pas suffisamment de sièges à Winnipeg, considère le profes‐ seur auxiliaire d’études poli‐ tiques à l’Université du Mani‐ toba.
Or, plus du quart des dé‐ putés progressistes-conserva‐ teurs ne vont pas solliciter un nouveau mandat.
Parmi les départs, le dépu‐ té provincial Alan Lagimodiere a annoncé, mardi, qu’il ne sera pas candidat aux élections prévues cet automne. Ce dé‐ part pourrait réduire les chances de victoire du parti dans la circonscription de Sel‐ kirk.
Le doute plane pour des piliers du parti
Dans les circonscriptions de Winnipeg, la ministre de la Famille, Rochelle Squires, dé‐ putée de Riel, et la ministre de la Santé, Audrey Gordon, dé‐ putée de Southdale, auront probablement droit à une course serrée, selon le polito‐ logue.
Mais trois autres députés, Myrna Driedger (Roblin), Ca‐ thy Cox (Kildonan-River East) et Shannon Martin (McPhil‐ lips) n'ont toujours pas an‐ noncé s'ils prendraient part à la prochaine campagne.
Myrna Driedger et Cathy Cox n'avaient pas répondu à un courriel de CBC/Radio-Ca‐ nada au moment de publier et Shannon Martin a répondu qu'il n'avait pas d'annonce à faire pour le moment.
Sarah Guillemard indique pour sa part avoir l'intention de se représenter dans Fort Richmond et Andrew Mickle‐ field devrait être confirmé comme le candidat conserva‐ teur dans Rossmere la se‐ maine prochaine.
Christopher Adams estime que de retenir les candidats connus dans les comtés de Winnipeg est un facteur clé dans la prochaine campagne, contrairement aux circons‐ criptions rurales plus facile‐ ment acquises au PC.
S’ils perdent ces figues po‐ litiques et qu’ils ont de nou‐ veaux visages dans ces cir‐ conscriptions urbaines, c’est un autre facteur qui empê‐ chera les conservateurs de conserver ces circonscriptions girouettes , affirme le polito‐ logue.
L’objectif du parti est de conserver ses sièges
Le parti progressisteconservateur a nommé 21 candidats jusqu'ici, mais aucun encore dans les cir‐ conscriptions détenues par le
Nouveau Parti démocratique et les libéraux. Leur stratégie, pense Christopher Adams, vi‐ sera à conserver les sièges dont ils disposent.
De leur côté, les néo-dé‐ mocrates ont sélectionné 37 candidats, et les libéraux en ont nommé six. Les néodémocrates ont des candi‐ dats dans presque toutes les circonscriptions girouettes.
Christopher Adams dit ne pas être surpris de voir des candidats du NPD dans ces circonscriptions, puisqu’elles possèdent souvent un bassin populaire favorable au parti.
Contrairement au Parti progressiste-conservateur qui avait misé sur un ancien Blue Bomber dans une élection partielle en 2022, le NPD n’a pas de candidat vedette. Christopher Adams estime que les intentions de votes pour le parti pourraient tout de même être suffisamment solides pour le propulser vers la victoire.
Les prochaines élections générales doivent avoir lieu le 3 octobre au Manitoba. L'As‐ semblée législative compte 57 sièges.
Avec les informations de Ian Froese