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Le traversier entre le Canada et le Maine devrait être en service cette année

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Le traversier entre Yar‐ mouth, en Nouvelle-Écosse, et l’État américain du Maine devrait être en service en 2023, malgré l’in‐ satisfacti­on du gouverne‐ ment provincial à son égard.

Nous nous attendons à ce que le traversier fonctionne en 2023, a dit Kim Masland, la ministre des Travaux publics, à la sortie d’une rencontre du Cabinet, jeudi à Halifax. La sai‐ son doit se dérouler du 25 mai au 9 octobre.

Le traversier The CAT, opé‐ ré par Bay Ferries, relie Yar‐ mouth, dans le sud-ouest de la province, à la communauté de Bar Harbor, dans le Maine.

L’automne dernier, le gou‐ vernement progressis­teconserva­teur avait annoncé qu’une analyse économique en profondeur serait faite, afin d’évaluer la valeur du ser‐ vice. Le transporte­ur Bay Fer‐ ries reçoit de la Nouvelle-Écosse 17 millions de dollars par an en subvention­s, en vertu d’une entente conclue avec le précédent gouverne‐ ment libéral.

Jeudi, la ministre Masland a indiqué que l’étude n’avait pas encore été commandée, mais était toujours dans les plans.

L’objectif de l’étude est de consulter un grand nombre d’intervenan­ts afin d’identifier quels sont les aspects béné‐ fiques de ce service de traver‐ sier, pour être certains que l’argent des contribuab­les est utilisé à sa juste valeur, a-t-elle affirmé.

Le gouverneme­nt progres‐ siste-conservate­ur est déçu de l’achalandag­e sur le traver‐ sier. En 2022, pour sa pre‐ mière saison depuis 2018, le traversier a transporté envi‐ ron 36 000 passagers et 15 000 véhicules.

C’est équivalent à l’acha‐ landage en 2016, mais bien moins que les 50 185 passa‐ gers qui avaient effectué la traversée de 3 heures et de‐ mie entre la province mari‐ time et le Maine en 2018.

Important pour le tou‐ risme et les entreprise­s lo‐ cales

Le chef du Parti libéral de la Nouvelle-Écosse, Zach Churchill — qui est aussi le dé‐ puté de Yarmouth — affirme que les intérêts de l’industrie touristiqu­e et des petites en‐ treprises doivent être au coeur de cette étude. C’est le grand impact de ce traversier, a-t-il dit vendredi.

Le but d’un service traver‐ sier n’est pas de faire des pro‐ fits, souligne-t-il, et il craint que le gouverneme­nt ne me‐ sure son succès que sur cette logique. Ce serait mal com‐ prendre le dossier, ajoute-t-il.

On a plus d’une douzaine de traversier­s en Nouvelle-Écosse, a dit Zach Churchill. Aucun ne fait de l’argent.

Il dit que les traversier­s en tant que tels perdent de l’ar‐ gent, mais que des gouverne‐ ments investisse­nt dans ces services parce qu’ils per‐ mettent à d’autres secteurs de l’économie de faire de l’ar‐ gent, ce qui équivaut à un net bénéfice.

Des études précédente­s ont conclu que les passagers du traversier dépensent plus d’argent que les touristes qui arrivent dans la région par d’autres moyens de transport. Cependant, il n’y a eu aucune étude aussi approfondi­e que celle que la ministre Masland promet.

Le scepticism­e du Parti progressis­te-conservate­ur en‐ vers le traversier The CAT date de l’époque où le premier mi‐ nistre Tim Houston était chef de l’opposition.

Il y a quelques années, Tim Houston avait même poursui‐ vi le gouverneme­nt libéral, qui ne voulait pas rendre public le montant que la province payait à Bay Ferries pour faire fonctionne­r le traversier. En février 2021, un juge avait or‐

donné aux libéraux de rendre cette informatio­n publique.

Le traversier reliait aupara‐ vant Yarmouth à Portland, Maine. En 2019, il n’y a pas eu de service, car le nouveau ter‐ minal américain à Bar Harbor n’était pas fini de construire.

Ensuite, les restrictio­ns à la frontière entre le Canada et les États-Unis avaient empê‐ ché toute traversée en 2020 et 2021.

Le contrat entre le trans‐ porteur Bay Ferries et le gou‐ vernement de la Nouvelle-Écosse se termine en 2026.

D’après le reportage de Michael Gorman, CBC

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