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La police du Grand Sudbury demande des fonds pour une unité des homicides

- Francis Beaudry

La commission du Service de police du Grand Sudbury va faire une propositio­n de hausse de son budget de fonctionne­ment pour la prochaine année, des fonds qui vont inclure la création d’une nouvelle unité d’enquête sur les ho‐ micides.

Le nouveau budget du Service de police du Grand Sudbury (SPGS) va être pré‐ senté au conseil municipal le 17 janvier, et propose une hausse de 5,76 % de son bud‐ get.

Cette augmentati­on de budget pourrait toutefois monter à 6,7 % si le plan de la police d’ajouter 24 nouveaux membres du personnel sur une période de trois ans est accepté.

La commission des ser‐ vices policiers propose l’em‐ bauche 18 policiers de pa‐ trouille, 2 policiers pour ren‐ forcer l’escouade de lutte contre les drogues et la créa‐ tion d’une escouade de lutte contre les homicides compo‐ sée de 4 policiers.

Selon Al Sizer, conseiller municipal et président de la commission de police du SPGS, le service de police a be‐ soin de renfort en raison du niveau de stress ressenti en raison d’une hausse de la charge de travail des der‐ nières années liée notam‐ ment à une hausse des homi‐ cides.

Avec la hausse des homi‐ cides que nous avons vue dans la dernière année, c’est la division des enquêtes crimi‐ nelles qui se retrouve respon‐ sable de faire ces enquêtes, qui prennent beaucoup de temps, indique M. Sizer.

M. Sizer rappelle que la ré‐ gion du Grand Sudbury s’est vue attribuer un indice de sé‐ vérité des crimes violents de 127,2 en 2021, le rang le plus élevé au niveau munici‐ pal en Ontario pour deux an‐ nées consécutiv­es.

M. Sizer affirme que la po‐ pulation souhaite voir une plus grande présence poli‐ cière, notamment au centrevill­e, et voir des policiers assis‐ ter en cas de crimes non vio‐ lents.

La région du Grand Sudbu‐ ry a été le théâtre de 10 homi‐ cides en 2022 et le sergentche­f Barry Ornella, qui est dé‐ tective au SPGS, fait état d’une augmentati­on impor‐ tante de la tendance au cours des dernières années.

Quand j’ai commencé comme détective il y a plu‐ sieurs années, deux homi‐ cides c’était beaucoup, là nous en avons 10, et nous de‐ vons aussi enquêter sur des fusillades, des enquêtes sur les armes qui ont été déchar‐ gées sur les domiciles ou dans les centres d’achat, explique-til.

M. Ornella affirme que cette nouvelle escouade pourrait aussi se pencher sur des disparitio­ns et sur des dossiers non résolus.

Selon lui, la création de l’es‐ couade des homicides est une solution pour faire face à une augmentati­on de la violence armée dans la région.

Je ne crois pas que nous devons être confortabl­es ou être à l’aise d’avoir des ex‐ cuses pour cette tendance, c’est notre communauté et nous avons la responsabi­lité comme policiers de résoudre des crimes et d’offrir une pro‐ tection à la population, af‐ firme-t-il.

Plus d’argent pour les services sociaux et l’entraî‐ nement des policiers

Kyle Marcus, directeur gé‐ néral de l’associatio­n des commerçant­s du centre-ville du Grand Sudbury, est d’ac‐ cord avec une augmentati­on du nombre de policiers de la municipali­té.

Je sais que le SPGS manque de main-d’oeuvre et a besoin de plus de gens et plus de recrues, en ce sens nous sommes d’accord avec ces ajouts pour qu’ils aient droit à des congés et des soins de santé mentale adéquats, ex‐ plique-t-il.

Mais selon lui, cette aug‐ mentation de ressources de‐ vrait aller dans le même sens pour les services sociaux et l'entraîneme­nt des policiers.

J’aimerais voir le traitement des dépendance­s et le travail de rue être augmentés au même rythme que les ser‐ vices policiers, ajoute-t-il.

Ces services pourraient même alléger le travail de po‐ liciers dans certains cas, af‐ firme-t-il.

Nous avons besoin que les policiers soient entraînés pour 2023, dit Kyle Marcus.

Pour Al Sizer, si certains or‐ ganismes de la communauté souhaitent que le budget des services de police soit réduit, il ne croit pas que c’est une so‐ lution pour le moment.

En ce moment, quand quelque chose arrive aux ci‐ toyens, le seul service qui est ouvert en tout temps c’est la police, indique-t-il.

En ce qui concerne la sug‐ gestion de remplacer les poli‐ ciers par des travailleu­rs so‐ ciaux en ce qui concerne les interventi­ons de santé men‐ tale, il dit que c’est un proces‐ sus déjà en essai en collabora‐ tion avec Horizon Santé-Nord dans certaines situations.

S’il y avait un plan proposé maintenant pour régler cet enjeu de santé mentale à la source, il n’y aurait pas de ré‐ sistance à l’idée de réduire le budget de la police, indique-til.

Avec les informatio­ns de Bienvenu Senga

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