En Alberta, l’emploi augmente de 25 000 alors que le taux de chômage reste stable
En Alberta, l’emploi a aug‐ menté de 1,0 % en dé‐ cembre par rapport au mois précédent, ce qui re‐ présente 25 000 nouveaux emplois pourvus. C'est la hausse la plus marquée de‐ puis mai 2022, selon la der‐ nière enquête de Statis‐ tique Canada sur la popula‐ tion active.
Les gains notés concernent surtout le secteur des services, alors que l’em‐ ploi dans l'agriculture, les ser‐ vices publics, la fabrication, les affaires et les services d'hé‐ bergement et de restauration est en berne, commente Charles St-Arnaud, écono‐ miste en chef d’Alberta Cen‐ tral, dans une infolettre de l’établissement financier.
L'industrie de l'héberge‐ ment et de la restauration est la plus touchée, ajoute-t-il, le niveau de l’emploi y étant plus de 15 % inférieur à la pé‐ riode prépandémique.
Parmi les provinces de l'Ouest, l'Alberta a pourvu le plus d'emplois en décembre, suivie de la Colombie-Britan‐ nique, du Manitoba et de la Saskatchewan.
Taux de chômage stable
Dans sa dernière mise à jour publiée vendredi, Statis‐ tique Canada indique que le taux de chômage s'est main‐ tenu à 5,8 % en Alberta, en baisse de 1,7 point de pour‐ centage par rapport à 2021.
Le taux de chômage est demeuré inchangé [entre no‐ vembre et décembre], car da‐ vantage de travailleurs se sont joints à la population ac‐ tive, à savoir que le taux de personnes qui travaillent ou qui cherchent activement un emploi a augmenté de 68,6 % à 69,16 %, explique Charles StArnaud.
À l'exception des Mari‐ times, le taux de chômage mesuré en Alberta est le plus élevé au pays, selon les indica‐ teurs de Statistique Canada.
Charles St-Arnaud relève par ailleurs l’important écart de croissance des salaires en Alberta comparativement au reste du Canada : 1,7 % contre 5,2 %.
Amélioration dans les villes albertaines
Les indicateurs par ville montrent une légère amélio‐ ration à Edmonton qui affiche un taux de chômage de 5,4 % en décembre, contre 5,5 % un
mois plus tôt.
Cette tendance est simi‐ laire à celle observée à Leth‐ bridge, où le taux de chômage est retombé à 3,0 % en dé‐ cembre après avoir atteint 3,5 % en novembre.
Calgary, pour sa part, af‐ fiche un taux de chômage de 6,6 % en décembre, soit une légère hausse comparative‐ ment au 6,0 % du mois précé‐ dent.
Pénurie de persistante maind’oeuvre
La publication des derniers chiffres de Statistique Canada intervient alors que la pro‐ vince continue de faire face à une pénurie de main-d'oeuvre, surtout dans les secteurs qui dépendent fortement des tra‐ vailleurs qualifiés.
Un récent rapport de la Business Council of Alberta (en anglais) fait état de plus de 60 % des entreprises son‐ dées de la province qui ont déclaré avoir de la difficulté à pourvoir des postes.
C'est répandu dans un cer‐ tain nombre d'industries, mais il y a des domaines où c'est particulièrement aigu, comme l'énergie, la fabrica‐ tion et la construction, sou‐ ligne Scott Crockatt, le viceprésident des communica‐ tions de l’organisme.
Il ajoute que la pénurie concerne particulièrement les emplois hautement tech‐ niques, comme les mécani‐ ciens lourds, les mécaniciens de chantier et les grutiers.
Au dernier trimestre, il y avait environ 100 000 postes vacants en Alberta, a indiqué Statistique Canada.
Avec les informations de Joel Dryden
bilan [de l'emploi] reste positif dans l'ensemble, prend-on soin de spécifier, surtout pour Québec. Cette facette de l'économie est l'une de celles qui se portent le mieux.
Après une année marquée par la lutte à l'inflation et des hausses répétées du taux di‐ recteur de la Banque du Cana‐ da, maintenant établi à 4,25 %, Québec international anticipe néanmoins certains changements de l'économie pour 2023.
Les craintes d'une stagna‐ tion, voire d'une récession, sont d'ailleurs bien réelles pour l'année qui débute. Les attentes sont mitigées alors que l'emploi devrait être mar‐ qué par les inquiétudes sur l'inflation et un ralentisse‐ ment économique de plus en plus concret, note Québec in‐ ternational. Il sera intéressant de suivre la réaction du mar‐ ché et celle des entreprises.
La Banque du Canada a si‐ gnalé le mois dernier sa vo‐ lonté de suspendre son cycle dynamique de hausse des taux, selon l'évolution de l'économie. Mais elle n'a pas fermé la porte à d'autres hausses si nécessaire.
S'il y avait récession, des mises à pied pourraient, par exemple, influencer le marché de l'emploi.
Avec La Presse cana‐ dienne