Une hygiéniste dentaire offre des services à domicile en Estrie
Louise Biron est hygiéniste dentaire depuis plus de 35 ans. Depuis un an et de‐ mi, elle offre ses services à domicile. Elle consacre tou‐ jours trois jours par se‐ maine en clinique privée, mais passe les deux autres sur la route avec son équi‐ pement.
Je voulais vraiment com‐ pléter l'offre de soins den‐ taires préventifs que les cabi‐ nets dentaires ont, pour per‐ mettre aux gens qui sont en perte d'autonomie, à mobilité réduite, des personnes vulné‐ rables, des personnes âgées qui n'arrivent plus à se dépla‐ cer en cabinet, qu'ils puissent quand même avoir accès et obtenir des soins, souligne-telle.
Les gens qui font appel à mon service, c'est aussi vaste que le nombre d'individus. Il y a des gens qui sont des proches aidants, que leur conjoint est en perte d'auto‐ nomie, ils ne peuvent pas se permettre de les quitter pour deux heures pour aller à un rendez-vous, constate égale‐ ment l'hygiéniste dentaire.
Elle aide aussi les per‐ sonnes très anxieuses.
On ne se doute pas à quel point il y a encore énormé‐ ment de gens qui sont an‐ xieux face aux visites chez le dentiste. L'odeur, l'environne‐ ment, les uniformes, se re‐ trouver parmi une équipe qu'ils ne connaissent pas ou peu.
Louise Biron, dentaire
Une visite à domicile prend environ deux heures.
Je ne suis pas deux heures à traiter en bouche, c'est le temps que j'arrive avec mon équipement, que je fasse toute l'installation, on voit que c'est quand même assez exhaustif, c'est comme démé‐ nager une clinique dentaire, précise Louise Biron.
Radio-Canada a pu la suivre vendredi alors qu’elle rencontrait la cliente MarieAndrée Ferland. C’était la qua‐ trième fois que cette dernière recevait ce genre de soins à domicile.
Je n’attends pas dans une salle d'attente, je n’entends pas tous les bruits, énumèret-elle comme avantages des visites à domicile.
Elle devra cependant consulter un dentiste si un
hygiéniste problème se présente, précise Louise Biron.
Je ne prends pas de radio‐ graphies, je ne pose pas de diagnostic non plus. Quand je constate des problématiques, je complète un rapport que la personne peut remettre à son dentiste, ou moi, je les guide vers un dentiste, souligne l’hy‐ giéniste dentaire.
Cette pratique est autori‐ sée depuis 2020, mais l'Ordre des hygiénistes dentaires du Québec ne connaît pas le nombre exact de profession‐ nels qui se déplacent à domi‐ cile. Selon l’Ordre, ils ne se‐ raient qu’une dizaine. Louise Biron affirme d’ailleurs être la seule à offrir ce service en Es‐ trie. Elle a toutefois bon es‐ poir que cette option gagne en popularité.
C'est vraiment dans le res‐ pect, dans le confort, dans l'écoute, dans le prendre-soin.
Louise Biron, hygiéniste dentaire
Avec les informations de Marie-Hélène Rousseau