Qu’est-ce qu’une seiche et des embruns verglaçants?
Les seiches sont un phéno‐ mène plutôt commun sur le lac Érié, cependant, ac‐ compagnés par certaines conditions météorolo‐ giques, ils peuvent créer des paysages éblouissants — comme en témoignent les façades glacées de mai‐ sons sur les rives du lac à Fort Erie et Port Colborne. « Comme dans une bai‐ gnoire »
Les seiches sont produites par de forts vents, explique le météorologue d’Environne‐ ment Canada Peter Kimbell.
Premièrement, on sait tous que dans une baignoire, le niveau d’eau peut changer si l’on se déplace. C’est essen‐ tiellement ce qui se passe sur le lac Érié, sauf que dans le cas du lac, c’est le vent qui cause le niveau d’eau à changer.
Le 23 décembre, la direc‐ tion des forts vents de la tem‐ pête a fait en sorte que le ni‐ veau d’eau a diminué à l’ouest du lac à Toledo aux États-Unis et a augmenté drastiquement au nord-est vers Port Col‐ borne et Fort Erie.
Des embruns çants vergla‐
Cette augmentation du ni‐ veau des eaux dans la région, ainsi que les forts vents ont créé de puissantes vagues.
Le vent a causé de hautes vagues, qui a également cau‐ sé des embruns verglaçants. Ce sont les embruns vergla‐ çants transportés par le vent qui auraient gelé sur les mai‐ sons.
Peter Kimbell, météoro‐ logue d'Environnement Cana‐ da
Les températures hiver‐ nales sous le point de congé‐ lation ont provoqué le gel des embruns verglaçants. Selon Environnement Canada, des conditions d’embruns vergla‐ çants moyennes ou graves peuvent mener à une accu‐ mulation de glace à une vi‐ tesse de 0,7 cm par heure ou plus rapide.
Bien qu’elles soient asso‐ ciées principalement au lac Érié en raison de son orienta‐ tion, les seiches ne sont pas li‐ mitées à ce lac. Selon Peter Kimbell, des seiches peuvent parfois se produire sur le lac Supérieur.
Des seiches peuvent en‐ gendrer des inondations. En 1844, une seiche de 6,7 m a d’ailleurs détruit un mur de 4,3 m de haut, menant à la mort de 78 personnes selon National Ocean Service amé‐ ricain.