Acton Vale a de nouveau accès à un lit de soins palliatifs
Le CISSS de la MontérégieEst fait volte-face et rouvre une chambre de soins pal‐ liatifs au centre d’héberge‐ ment et de soins de longue durée (CHSLD) d'Acton Vale. L’unique lit destiné aux pa‐ tients en fin de vie de l’éta‐ blissement était fermé de‐ puis juillet, faute de res‐ sources.
La nouvelle chambre ne sera toutefois pas située sur l'étage de 13 lits où elle se trouvait initialement, puisque celui-ci demeure toujours fer‐ mé en raison de la pénurie de personnel.
Le préfet de la MRC d’Ac‐ ton, Jean-Marie Laplante, ac‐ cueille cette nouvelle avec op‐ timiste, mais garde des ré‐ serves. Il rappelle que la chambre de soins palliatifs ini‐ tiale a été aménagée avec de l’argent provenant en grande partie d’une fondation locale.
Pour lui, la nouvelle chambre représente donc une solution mitoyenne qui ne peut perdurer, tout comme la fermeture prolon‐ gée de l’unité de soins.
Là, on rouvre une chambre très ordinaire sur un étage. Ce n’est pas à quoi on s’attend. [...] On veut convo‐ quer une réunion à la mi-jan‐ vier, prochainement, avec le CIUSSS, avec notre député, avec les personnes concer‐ nées pour savoir le pourquoi de tout ça, soutient-il.
C’est beau le manque de personnel, mais à un moment donné, il faut mettre les ef‐ forts nécessaires. Ce n’est pas normal que ça reste fermé, et on n’a pas l’intention de lais‐ ser ça fermé longtemps.
Jean-Marie Laplante, préfet de la MRC d’Acton
Le syndicat qui représente les travailleurs de la santé de la région se réjouit quant à lui que la population ait de nou‐ veau accès à un lit de soins palliatifs. Dans les derniers mois, des résidents du sec‐ teur d’Acton Vale ont en effet dû se rendre dans des villes comme Drummondville pour recevoir des soins de fin de vie. Selon le syndicat, la situa‐ tion des ressources humaines de l’établissement reste toute‐ fois très précaire.
On est inquiets qu’il y ait une recrudescence du temps supplémentaire obligatoire, ou bien plus de quarts de tra‐ vail et de temps supplémen‐ taire, qui pourraient venir épuiser encore plus le person‐ nel, craint le président du Syn‐ dicat des travailleuses et tra‐ vailleurs du CISSS de la Mon‐ térégie-Est – CSN, Daniel La‐ roche.
Aucun représentant du
CISSS de la Montérégie-Est n’était disponible pour accor‐ der une entrevue vendredi.
L’organisation invite ce‐ pendant tous les travailleurs intéressés à une carrière en santé dans la région à se ma‐ nifester rapidement.
Avec les informations de
Jean-François Dumas