Sentiment de fierté et participation citoyenne : les voeux 2023 des élus de Gatineau
Que les Gatinoises et les Gatinois soient fiers d’habi‐ ter à Gatineau : voilà ce que souhaite la mairesse France Bélisle pour l'an‐ née 2023.
Ça a l’air un peu roman‐ tique de dire ça, reconnaîtelle. Mais je pense qu'on ac‐ complit beaucoup de choses avec des gens qui ont le goût d'être là, qui sont fiers d'être là.
Mme Bélisle espère que 2023, une année aux gros dossiers, sera donc source de fierté pour ses concitoyens. Je pense que les projets, plutôt que de générer de la critique, amènent de la fierté et comme on a de gros projets qui s'en viennent, j'espère qu'ils seront des outils pour amener de la fierté.
J'espère que chaque année où j'aurai le plaisir d'être la mairesse de cette ville, je contribuerai au sentiment de fierté des Gatinois et Gati‐ noises.
France Bélisle, mairesse de Gatineau
Je vois ma présence à la mairie comme une espèce de continuité du rayonnement que je souhaite que notre ville atteigne, confie la mairesse à quelques semaines de la nou‐ velle année. On progresse, mais on a du chemin à faire.
De nombreux dossiers
Cette ville, si chère à ses yeux, sera confrontée à des défis de taille, en 2023.
Plan climat, crise du loge‐ ment, transport et futur quar‐ tier général de la police, plu‐ sieurs dossiers importants se‐ ront débattus par le conseil municipal.
Le futur quartier général de la police est d’ailleurs le premier dossier prévu à l'agenda 2023 des élus. Le conseil devra choisir l'empla‐ cement de cette nouvelle in‐ frastructure d’une valeur de 170 millions de dollars dès janvier.
Je m'attends à ce que ce soit un retour en lion pour 2023 pour les élus de Ga‐ tineau.
France Bélisle, mairesse de Gatineau
Mme Bélisle s'attend éga‐ lement à ce que le projet du futur hôpital en Outaouais fasse aussi partie des discus‐ sions en 2023, d’autant plus que les travaux — accompa‐ gnés par d’importantes ex‐ propriations — devraient se préciser davantage au cours de la nouvelle année.
Dans quel calendrier, je ne peux pas vous le dire, mais je pense qu'on va voir beau‐ coup [de changements] au cours des prochains mois, an‐ ticipe Mme Bélisle.
Participation citoyenne
France Bélisle n’est pas la seule à formuler souhaits et voeux à l’aube de la nouvelle année.
Le conseiller du district de Hull-Wright et chef par inté‐ rim d'Action Gatineau, Steve Moran, rêve pour sa part d’une meilleure participation citoyenne, en 2023.
Tous les projets, tous les gros débats auraient été facili‐ tés si on avait eu en place un mécanisme pour favoriser la participation citoyenne, es‐ time-t-il.
Ça prend un mécanisme pour impliquer la population dans la prise de décision, ajoute celui qui milite pour la création d’un office de consul‐ tations publiques à Gatineau.
Il est grand temps que les projets avancent, poursuit M. Moran. Va falloir vraiment mettre l'accélérateur là-des‐ sus.
M. Moran aimerait égale‐ ment que la Ville se donne la capacité de prendre des déci‐ sions éclairées transparentes sur l'avenir de notre ville.
On a énormément de dé‐ fis, mais on a aussi énormé‐ ment de potentiel et j'aime‐ rais qu'on puisse travailler en‐ semble pour y arriver.
Steve Moran, conseiller du district de Hull-Wright et chef par intérim d'Action Gatineau
La politique, c'est l'art du possible, renchérit-il. On nous a défini c'est quoi les besoins si on avait tout l'argent du monde. Moi, j'ai l'impression qu'on ne l'a pas, donc ça va être quoi qu'on va pouvoir vraiment s'offrir.
D’ailleurs, selon le chef par intérim d'Action Gatineau, le plus grand défi auquel est
confronté le conseil munici‐ pal, c'est de vraiment regarder quels sont les besoins, c'est quoi les capacités et c'est quoi notre capacité de livrer.
On est prêts à travailler. On s'attend à de bonnes dis‐ cussions intéressantes, des débats forts, j'aimerais vérita‐ blement qu'on s'y mette au mois de janvier, conclut-il.
Cohésion et esprit d’équipe
Le voeu pour l’année 2023 du conseiller municipal du dis‐ trict d'Aylmer, Steven Boivin, n’est pas bien différent de ce‐ lui de M. Moran.
Mon plus grand souhait pour la Ville, c'est que le conseil municipal travaille mieux ensemble, exprime l'élu indépendant.
On est une équipe de 20 personnes, on se côtoie chaque semaine et j'ai vrai‐ ment envie qu'on débatte, qu'on se questionne sur les idées et qu'on sorte de cette dualité-là entre le parti, Action Gatineau, et les indépen‐ dants.
M. Boivin ne veut pas de partisanerie. Ce sont tous les citoyens qui sont perdants dans cette dualité-là, plaide-til. C'est possible d'être nuan‐ cés.
Pour moi, le souhait, c'est un meilleur équilibre [entre] nuance et vision en tant que conseil municipal.
Steven Boivin, conseiller municipal du district d'Aylmer
On doit mieux travailler ensemble, martèle-t-il. C’est plein de bonnes têtes autour de la table et quand je pense à l'administration aussi, ce sont plein de gens compé‐ tents.
M. Boivin est d’ailleurs de ceux qui songent à créer un nouveau parti au sein du conseil municipal de la Ville de Gatineau.
[Edmond Leclerc] et moi, ce qu’on a fait, c'est de réaliser dans le cadre de ce mandat-là que de travailler en équipe, ça avait plein de bienfaits, ex‐ plique M. Boivin. Nous, ce qu'on veut faire, c'est de consolider cette association-là et voir comment on veut tra‐ vailler ensemble.
Le conseiller du district d’Aylmer ne sait pas encore vers quel modèle il souhaite se tourner entre les partis, les équipes [et] les indépendants qui travaillent ensemble.
Ce qu'on veut faire, c'est trouver la façon de travailler ensemble pour le bien des ci‐ toyens, renchérit celui-ci. On pense que de travailler en équipe et en ajoutant des gens dans cette équipe-là, on va pouvoir répondre à l'en‐ semble des besoins, sur l'en‐ semble du territoire.
Sentiment d’apparte‐ nance
Les questions de loge‐ ments sociaux et de respon‐ sabilité financière comptent parmi les priorités respectives des conseillers municipaux Daniel Champagne et Olive Kamanyana, pour l’an‐ née 2023.
Le conseiller du district du Versant, Daniel Champagne, parle de mettre en place une stratégie d’inclusion qui aurait pour objectif de favoriser la création de logements so‐ ciaux et abordables dans le centre-ville de Gatineau.
On a aussi parlé de ter‐ rains et de pourcentage de construction de logements abordables sur des terrains municipaux, poursuit le maire suppléant, lui aussi un indé‐ pendant.
Toutes ces stratégies-là vont être discutées au début de 2023. Ça aurait été préma‐ turé, en 2022, de mettre en place une stratégie avant de discuter de ces éléments-là.
Celle qui est conseillère du district du Carrefour-de-l'Hô‐ pital et membre du comité exécutif, l'indépendante Olive Kamanyana, s’intéresse pour sa part aux questions liées à la responsabilité. Que ce soit celle de l’élu ou la responsabi‐ lité financière.
On est élu pour servir les citoyens en matière politique, mais il y a aussi la responsabi‐ lité financière, précise-t-elle. On a aussi une responsabilité sociale, et ça, c'est de penser à une économie sociale.
Mme Kamanyana tient vraiment à ce que le citoyen ait sa place dans nos services, que sa parole soit considérée d’une façon ou d’une autre.
Selon elle, le conseil muni‐ cipal se doit de se poser la question : comment on fait pour que les citoyens se sentent chez eux?
Avec les informations de Nathalie Tremblay