Un organisme indépendant de surveillance de la police bien accueilli en Saskatchewan
Les chefs de police de la Saskatchewan estiment que la création d'une unité de surveillance indépen‐ dante de la police dirigée par des civils est une me‐ sure efficace.
L’Équipe d'intervention de la Saskatchewan en cas d'inci‐ dent grave (SIRT) de la pro‐ vince est officiellement opéra‐ tionnelle depuis le 1er jan‐ vier 2023, mais elle a ouvert des dossiers sur chaque inci‐ dent grave lié à la police de‐ puis le 1er avril 2022.
La Saskatchewan est l'une des dernières provinces du Canada qui a établi une sur‐ veillance indépendante de la police.
La SIRT a le pouvoir d'ou‐ vrir des enquêtes sur les inci‐ dents impliquant la police qui entraînent des blessures graves ou la mort. Ainsi, elle peut enquêter sur les alléga‐ tions d'agression sexuelle ou de violence domestique impli‐ quant des policiers.
Le chef de l'Association des chefs de police de la Saskat‐ chewan (SACP), qui est aussi à la tête de la police de Moose Jaw, Rick Bourassa, affirme que la SIRT était un objectif des chefs de police depuis longtemps.
Tous les chefs de la pro‐ vince sont très heureux. Nous demandions cet organisme indépendant depuis un cer‐ tain temps et nous avons tra‐ vaillé très étroitement avec la province pour sa mise en oeuvre, souligne-t-il.
Le principe selon lequel la police enquête sur la police a toujours été un peu problé‐ matique et n'a pas l'appa‐ rence d'objectivité et d'indé‐ pendance qu'il devrait avoir, affirme Rick Bourassa.
Cet organisme indépen‐ dant répond au principe selon lequel, non seulement dans le domaine du maintien de l'ordre, mais aussi dans l'en‐ semble de la collectivité, les gens veulent savoir que la po‐ lice fait l'objet d'une sur‐ veillance adéquate et indé‐ pendante, ajoute-t-il.
De son côté, le chef de po‐ lice de Regina, Evan Bray, pré‐ cise que son service de police est vraiment enthousiaste de voir la SIRT démarrer.
Nous pensons qu'il s'agit d'un pas en avant très positif en termes de surveillance des services de police dans la pro‐ vince. Les chefs ont demandé ce genre de surveillance, en particulier pour les incidents graves où une personne est blessée ou meurt sous la garde de la police, affirme Evan Bray en soulignant qu’il reconnaît que le public sou‐ haite l’existence d’une équipe d'enquête indépendante.
Selon l'ancien chef de l'or‐ ganisme de surveillance de la police civile de l'Ontario, Ian Scott, la SIRT aurait dû être mise en place en Saskatche‐ wan depuis longtemps.
La Saskatchewan a connu un certain nombre de pro‐ blèmes en ce qui concerne les civils, en particulier la commu‐ nauté des Premières Nations. [...] Il me semble que le besoin était criant bien avant la date d'aujourd'hui, mais mieux vaut tard que jamais, affirme Ian Scott.
Avec les d’Adam Hunter
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