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Le hockey féminin à l’honneur d’une série jeunesse francoonta­rienne

- Amadou Barry

L’entraide et l’esprit d’équipe sont les valeurs centrales de Gang de ho‐ une nouvelle série jeunesse franco-onta‐ rienne diffusée sur TFO à partir du 8 janvier. Cette

ckey,

production, tournée dans la région d’Ottawa, fait la part belle à un sport peu exploité au petit écran : le hockey féminin.

Le hockey au féminin est plutôt rare à l'écran. Et pour‐ tant, c’est contradict­oire, car si on regarde les Olympiques d’hiver, qui fait fureur? C’est vraiment l’équipe de hockey féminine, fait d’ailleurs valoir le coréalisat­eur de Gang de hockey, Jocelyn Forgues.

Dans la série, Nadie, une adolescent­e de 15 ans, voit son monde s’écrouler à la suite du décès de sa mère. En difficulté scolaire, elle est contrainte d'intégrer l’équipe de hockey féminine de son école en tant que gardienne de but. Novice dans ce sport,

Nadie réussira au fil du temps à se surpasser et à nouer de nouvelles amitiés.

La fierté de se voir et de s’entendre

L’identité franco-onta‐ rienne du projet, coscénaris­é et coréalisé par Émilie Martel, a également motivé Jocelyn Forgues, originaire de Moose Creek dans l’Est de l’Ontario.

La plus grande fierté, avec Gang de hockey, c’est de pou‐ voir offrir à notre jeune public la chance de se voir, de se re‐ connaître et de s’entendre à l’écran avec les accents. Bien que l'histoire ait lieu dans un lieu fictif, on sent qu'on est dans une petite communauté franco-ontarienne, souligne-til.

Même son de cloche chez l’actrice ottavienne Anie Ri‐ cher, incarnant l’entraîneus­e de l’équipe, touchée par le fait que la série soit franco-onta‐ rienne.

On parle aussi d’identité sexuelle, un sujet très impor‐ tant pour les jeunes. C’est [à l’adolescenc­e] qu’on se dé‐ couvre. C’est une série qui va se démarquer des autres.

Anie Richer, actrice

Cette dernière apprécie de plus que ce soit une gang de filles qui ne sont pas en com‐ pétition [entre elles], saluant la sororité qui anime les per‐ sonnages.

L’actrice principale du pro‐ jet, Maya Skabar, se réjouit elle aussi de promouvoir l’image de femmes qui s’en‐ traident et se soutiennen­t. C’est vraiment le fun de voir à la télé une série qui se concentre sur toute une équipe féminine, [qui plus est] une série franco-ontarienne soutient-elle.

Une étoile montante

Après avoir tenu des rôles secondaire­s dans plusieurs séries jeunesse, dont In-Génie et PhiloPhilo, l’actrice otta‐ vienne Maya Skabar a eu la chance d’interpréte­r Nadie, son premier rôle principal.

La première fois que j’ai lu le scénario, lors de ma pre‐ mière audition, je suis tombée en amour. Je trouvais que le personnage était un peu comme moi. Jouer ce rôle, c'était vraiment un rêve.

Maya Skabar, actrice

Pour concrétise­r ce rêve, et être crédible sur la glace, la jeune femme de 18 ans a tou‐ tefois dû peaufiner ses coups de patins. Je savais patiner, mais pas pour le hockey. À l’approche des auditions, je me suis pratiquée toutes les fins de semaines avec des amies qui sont de vraies joueuses, conclut Maya Ska‐ bar.

Au terme du tournage, Anie Richer dit garder de bons souvenirs de cette collabora‐ tion avec de jeunes comé‐ diennes talentueus­es. Elle ne tarit pas d’éloges à propos de Maya Skabar.

Maya est exceptionn­elle et ça a été un privilège de voir l’évolution de son jeu. Elle a tous les talents et travaille très fort. Je pense qu’elle ira très loin, prédit Anie Richer.

Une formule pour les jeunes pensée

Les huit épisodes de 12 mi‐ nutes seront diffusés tous les dimanches à 19h30, à comp‐ ter du 8 janvier. Le format a été choisi par le diffuseur, TFO, afin de répondre à la de‐ mande du jeune public séduit par de courtes capsules, pré‐ cise Jocelyn Forgues.

Cela permet de se concen‐ trer sur l’importance de la trame dramatique du scéna‐ rio. Ça va vite, un peu comme le hockey. Ça se déroule très rapidement et on a la chance de découvrir plus de person‐ nages, renchérit le coréalisa‐ teur.

La diffusion de Gang de hockey est l’aboutissem­ent de deux années de labeur, in‐ cluant la scénarisat­ion, le choix de la distributi­on et un tournage ponctué de défis. Outre des enjeux liés à la CO‐ VID-19, une sécurisati­on du tournage sur la glace a été né‐ cessaire. L’équipe a dû chaus‐ ser des crampons, se souvient Jocelyn Forgues.

Le défi consistait aussi à tourner sur de la glace, dans un aréna qui est très bruyant au niveau de l’audio, poursuit le coréalisat­eur.

Pour capturer le dyna‐ misme du sport sur patins, ce dernier ajoute avoir égale‐ ment eu recours à des camé‐ ras sur stabilisat­eurs et une grue.

Produite par ATO Média, Gang de hockey met aussi en vedette les acteurs Vincent Poirier, Mélanie Beauchamp et environ 150 figurantes, ma‐ joritairem­ent des joueuses profession­nelles. La cham‐ pionne olympique Kim StPierre a pris part à l’une des dernières journées de tour‐ nage, à titre d’invitée surprise.

Avec les informatio­ns de Christelle D’Amours

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