Magog tourne le dos à la location à court terme
Les Magogois ont tranché : la location à court terme de type Airbnb restera in‐ terdite dans la plupart des résidences principales de la municipalité.
Un changement de loi pro‐ vinciale permettra à l'en‐ semble des Québécois de louer leur résidence principale pendant moins de 31 jours dès mars 2023. Pour éviter les changements entraînés par cette loi, Magog a cependant voulu faire entrer des règle‐ ments en vigueur pour que la location à court terme reste interdite où elle l’était déjà.
Mercredi, les résidents s'opposant à ces règlements, et qui souhaitaient donc faire autoriser la location à court terme dans leur secteur, ont été invités à signer un registre l’Hôtel de Ville. Le nombre de signatures nécessaire pour demander un scrutin référen‐ daire n’a été atteint dans au‐ cune des 492 zones qui di‐ visent la municipalité. Le statu quo sera donc maintenu sur l'ensemble du territoire.
Au total, des signataires se sont manifestés pour 51 zones, indique la greffière à la Ville de Magog, Marie-Pierre Gauthier.
En moyenne, on avait en‐ viron deux à trois signataires par zone. Ça n’a pas été un re‐ gistre où on a eu beaucoup de personnes qui se sont pré‐ sentées.
Marie-Pierre Gauthier, greffière à la Ville de Magog
La Ville n’a pas compté le nombre total de personnes qui se sont prononcées, puisque certains citoyens ont voté dans plusieurs zones.
Le nombre de signatures requis variait selon les zones, mais déjà, la Loi sur l’héberge‐ ment touristique avait réduit de moitié le nombre de signa‐ tures qui sont habituellement requises par la loi pour aller en référendum. Malgré tout, on n’a pas atteint les seuils prévus, constate Marie-Pierre Gauthier.
La zone du chemin Roy et du chemin des Myrtilles, à proximité du Marais de la ri‐ vière aux cerises, est celle qui est passée la plus près d’un référendum, avec 9 signatures sur les 11 qui étaient requises.
Pas d'exemptions indivi‐ duelles
La Ville ne pourra pas ac‐ corder d'exemptions indivi‐ duelles aux résidents qui sou‐ haiteraient contourner ces rè‐ glements. Ces derniers pour‐ raient toutefois être changés dans le futur si suffisamment de citoyens d’un même sec‐ teur en font la demande.
Le règlement de zonage ne permet pas de cibler une rési‐ dence en particulier. [...] Si des citoyens d’un secteur en parti‐ culier souhaitent faire de l’hé‐ bergement touristique dans les résidences principales, ils pourraient présenter une de‐ mande à la direction planifica‐ tion et développement de la Ville pour demander un chan‐ gement de zonage. Si, évi‐ demment, une bonne partie de la population de ce sec‐ teur-là fait la demande, il y au‐ rait des démarches qui pour‐ raient être entamées, ex‐ plique Marie-Pierre Gauthier.
Maintenant que l’étape des registres est terminée, un certificat de conformité devra être émis par la MRC de Mem‐ phrémagog dans les pro‐ chaines semaines. Des avis se‐ ront ensuite publiés sur le site internet et à l’Hôtel de Ville. Les règlements devraient en‐ trer en vigueur vers la fin du mois de mars.
La location à court terme restera par ailleurs permise dans les endroits où elle était déjà autorisée.