L’Aluminerie Alouette l'a échappé belle lors de la tempête du temps des Fêtes
L'Aluminerie Alouette de Sept-Îles l'a échappé belle lors de la panne de courant qui l'a privée d'électricité durant quatre heures le matin du 24 décembre. Alors que la majorité des foyers de la Côte-Nord était plongée dans le noir, l'Alu‐ minerie Alouette luttait pour assurer sa produc‐ tion.
Le président et chef de la direction de l'Aluminerie Alouette, Claude Gosselin, in‐ dique que l’aluminerie pos‐ sède deux séries de cuves et qu’une d’entre elles n'a pas pu fonctionner durant huit heures lors de la tem‐ pête.
On a manqué d'électricité durant quatre heures et on n'a pas eu assez d'énergie du‐ rant un autre quatre heures , rapporte-t-il.
À écouter :
L'entrevue de Claude Gos‐ selin, avec Nicholas Bergeron, à l'émission Boréale 138
Une cuve c’est liquide. Il y a l’aluminium et il y a un bain électrolytique dans lequel on met l’alumine pour faire l’alu‐ minium. Quand on manque d’énergie, ça refroidit et ça de‐ vient comme du Jell-o. Après un certain temps, l’énergie re‐ quise pour la réchauffer et la ramener à sa forme liquide est trop grande pour la capa‐ cité de notre système, ex‐ plique Claude Gosselin.
Il ajoute que lorsque la température dans les cuves devient trop basse, la produc‐ tion doit être mise à l'arrêt.
Quand on doit arrêter complètement, c’est le drame.
Claude Gosselin, président et chef de la direction de l'Alu‐ minerie Alouette
Toutefois, il souligne que le travail acharné de ses em‐ ployés dans la nuit du 23 au 24 a été primordial. Claude Gosselin précise que, sans eux, l’usine risquait de mettre un frein à sa produc‐ tion.
Nos employés ont été ex‐ traordinaires. Ils ont été nom‐ breux à passer la nuit de Noël à l’usine. Ils ont permis de sauver la première série de cuves, à sauver l’usine en tant que telle, soutient-il.
Le plus grand risque, ce n’est pas les pertes causées par l’arrêt, mais l’éventualité où on n’aurait pas pu rouvrir l’usine.
Claude Gosselin, président et chef de la direction de l'Alu‐ minerie Alouette
La panne partielle a par contre compromis l’alimenta‐ tion en électricité d’une partie des cuves, ce qui a perturbé les opérations pendant plu‐ sieurs jours.
Alouette comptabilise pré‐ sentement les pertes finan‐ cières dues au ralentissement de ses opérations durant cette période. Claude Gosselin s’attend toutefois à des pertes significatives.
L'usine a été rebranchée par Hydro-Québec le 24 dé‐ cembre en début d'après-mi‐ di.