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Les événements de danses traditionn­elles autochtone­s sont de retour

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Les communauté­s autoch‐ tones en Saskatchew­an se réjouissen­t d’organiser à nouveau les événements de danses traditionn­elles en personne, après trois ans en version en ligne à cause des restrictio­ns liées à la pandémie de COVID-19.

L'orateur et enseignant de la langue Nakota, Pete Big‐ stone, a l'habitude de mar‐ quer son anniversai­re en or‐ ganisant un kahomni. Il ex‐ plique qu'il a dû mettre l’acti‐ vité sur pause ces deux der‐ nières années.

Le kahomni est une danse traditionn­elle autochtone qui est une façon pour les jeunes hommes de montrer leur res‐ pect aux jeunes femmes.

Cette année, pour son 75e anniversai­re, Pete Big‐ stone a pu organiser un ka‐ homni dans sa communauté d'origine, la Première Nation d'Ocean Man, à environ 135 kilomètres au sud-est de Regina.

Un conseiller de la Pre‐ mière Nation de Pheasant Rump, Amos McArthur, est in‐ vité pour animer l'événement culturel.

Je me sens confiant pour me lever et parler quand je vois mon père et mes proches à mes côtés, affirme Amos McArthur. Il emmène ses filles afin de leur apprendre la ri‐ chesse de la culture et la tradi‐ tion Nakota, qui remontent à des centaines d’années.

La pandémie fait mal à la vie culturelle autoch‐ tone

L’arrêt des événements culturels autochtone­s à cause de la pandémie de COVID-19 rappelle, pour certains Au‐ tochtones, des souvenirs douloureux de La Loi sur les Indiens. Celle-ci a interdit aux Autochtone­s de pratiquer leur culture et d'organiser des événements et des cérémo‐ nies entre 1876 et 1951.

Pour certains, de nom‐ breuses traditions autoch‐ tones, notamment des chants et des danses, se sont per‐ dues et des connaissan­ces n'ont pas été transmises à la génération à venir.

La participan­te Heather Dawn Sparrow et ses trois en‐ fants se sont déplacés depuis leur maison de la Première Nation White Bear pour se rendre à un événement de danse ronde de la Nation Car‐ ry the Kettle Nakota.

Nous faisons deux heures de route pour participer à cet événement de danse ronde parce que je ne veux pas que mes enfants s'assimilent dans le système colonial. Nous avons nos propres façons de vivre et l'accès à notre culture n'est pas toujours facile, dé‐ clare Heather Dawn Sparrow.

Une danse ronde consiste en un groupe d'hommes avec des tambours à main, debout au centre, qui chantent des chansons, et des personnes qui dansent en cercle autour des batteurs.

Il s’agit d’un moyen de ras‐ sembler les communauté­s au‐ tochtones, d'une manière gé‐ nérale pendant les mois d'hi‐ ver, pour partager des chan‐ sons et des histoires et pour s'amuser.

Les danses commencent généraleme­nt à l'heure du souper et peuvent se prolon‐ ger tard dans la nuit.

Les mois d'hiver sont longs. Les danses rondes sont un bon moyen de passer du temps avec des amis et de la famille. Je pense qu'il est im‐ portant que mes enfants as‐ sistent à ces événements pour voir que nous sommes liés à notre culture, indique Heather Dawn Sparrow.

Avec les informatio­ns de Louise BigEagle

ser, se réjouit-elle.

Nous sommes de retour en force, renchérit la mairesse de Calgary, Jyoti Gondek.

Selon elle, le festival a une programmat­ion accessible et permet de stimuler l'activité économique hivernale de la métropole.

Le Chinook Blast a un pro‐ gramme avec beaucoup plus de diversité, affirme Franca Gualtieri. Nous avons de su‐ perbes événements qui vont célébrer différente­s cultures et communauté­s et nous avons très hâte, s’exclame-telle.

Avec une combinaiso­n de musique et de danse, notam‐ ment, l'événement The Four Winds Indigenous Showcase & Market mettra en lumière des artistes autochtone­s et vi‐ sera à créer des liens entre les communauté­s.

Les communauté­s afro-ca‐ nadiennes et caribéenne­s par‐ tageront quant à elles leurs traditions culturelle­s lors de l'événement Ethnik Festivals.

Par ailleurs, lors de Drag on Ice, des artistes drag queen présentero­nt un spec‐ tacle sur la glace.

Un marché de nuit asia‐ tique sera également de la partie.

« Une semaine haute en action »

Une nouveauté s’ajoute au programme cette année, le Nitro Rally Cross, une course automobile sur glace qui aura lieu au parc du Stampede.

C'est un événement de sport automobile rempli d'adrénaline, dont le rythme est légèrement plus rapide que celui du curling, j'en suis sûr, blague Cheryl Bernard, présidente-directrice générale (PDG) du Panthéon des sports canadiens et membre de la direction de Tourisme Calgary.

Par ailleurs, des athlètes de planche à neige offriront des performanc­es au Parc olympique, ajoute-t-elle.

Vous pouvez vous at‐ tendre à une semaine haute en action avec les meilleures vedettes mondiales de planche à neige en descente acrobatiqu­e et demi-lune à Calgary, prévient-elle.

Essayer de nouveaux sports

Sport Calgary organise des événements sportifs à l’Olym‐ pic Plaza pendant la première fin de semaine du festival.

Nous aurons des démons‐ trations de sports, de curling, de patinage de vitesse, de pa‐ tinage artistique, lance Catrio‐ na Le May Doan, présidente de Sport Calgary.

C’est vraiment une chance pour tout le monde de venir à la Plaza olympique, de faire partie du Chinook Blast et d’essayer des sports.

Catriona Le May Doan, présidente de Sport Calgary

Elle précise que l’objectif est que les gens s'initient à de nouveaux sports et que tout le monde aura la chance de les essayer gratuiteme­nt.

Notre but est que chaque personne à Calgary soit ac‐ tive. [Peu importe] l’âge, l’ha‐ bileté, il y a quelque chose pour tout le monde, dit-elle.

Elle recommande spéciale‐ ment d’essayer le patinage de vitesse. Selon elle, c’est une chance d’essayer quelque chose de différent, qu’on voit à la télévision, et certains pourraient finir par trouver patins à leurs pieds, plaisantet-elle.

Les organisate­urs disent ne pas avoir d’attente en termes de visiteurs cette an‐ née. Toutefois, la mairesse rappelle que l’année dernière, malgré la pandémie, 410 000 personnes ont partici‐ pé au festival qui a généré 8,2 millions de dollars de reve‐ nus pour la ville.

les couche-tard, ce genre d’évènement se retrouvera dans des lieux undergroun­d, mal sécurisés, estime le vété‐ ran de la vie nocturne.

Ça va se passer de toute façon. Autant le faire de façon organisée, et bien organisée.

Ce texte a été écrit à partir d'entrevues de Catherine Ri‐ cher, chroniqueu­se culturelle à l'émission Le 15-18. Les pro‐ pos ont pu être édités à des fins de clarté ou de conci‐

sion.

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