Une gaffe sur TikTok envoie une Yukonnaise en voyage au pays de Galles
Ce n’est pas tous les jours qu’une erreur sur TikTok se termine en voyage au Royaume-Uni. Pavlina Li‐ vingstone-Sudrich, origi‐ naire de Whitehorse, a re‐ çu une invitation du pre‐ mier ministre du pays de Galles, après avoir malen‐ contreusement placé son pays… en Angleterre.
La vidéo, publiée sur Tik‐ Tok en novembre, n’a duré que 28 secondes, mais a réus‐ si à énerver de nombreux Gal‐ lois. Cela ne m'arrive pas sou‐ vent, mais j'ai été très éton‐ née de voir la portée de ce ré‐ seau social, raconte Pavlina Li‐ vingstone-Sudrich. « On de‐ vrait faire attention, car lors‐ qu'on publie quelque chose, on en perd complètement le contrôle. »
Pavlina Livingstone-Su‐ drich a l’habitude de publier des vidéos amusantes sur son quotidien au Yukon, ainsi que de ses aventures dans la na‐ ture, pour ses 193 000 abon‐ nés. Dans la vidéo, qui lui vaut maintenant un voyage péda‐ gogique de 11 jours au pays de Galles, la Yukonnaise montre un nouvel accessoire, une bouillotte en laine à por‐ ter sous ses vêtements d'hi‐ ver pour rester au chaud à l'extérieur.
Et là, c'est le drame, car elle explique que la bouillotte a été confectionnée à la main par une femme au pays de Galles, en Angleterre. Certes, le pays de Galles fait partie du
Royaume-Uni, tout comme l'Angleterre, mais ce sont deux pays distincts.
J'ai su immédiatement que j'avais fait une erreur, raconte la Yukonnaise. Mais j'ai pensé que, parfois, il suffit de garder la première prise. Bien sûr, je voulais dire le Royaume-Uni, c'était un lapsus.
Le lendemain de la publi‐ cation de la vidéo, des Gallois très en colère donnaient des leçons de géographie à la créatrice de contenus.
Pavlina Livingstone-Su‐ drich dit qu'elle était mortifiée à l'idée d'avoir insulté la fierté nationale galloise, d'autant plus que, venant du Yukon, elle assure avoir un profond respect pour les concepts d'autonomie gouvernemen‐ tale, de décentralisation et d'autonomie politique.
De plus, sa mère est une ancienne journaliste. Je me suis trompée sur les faits, et elle était furieuse.
Onze jours pour décou‐ vrir la culture galloise
Même l’ancien premier mi‐ nistre du Yukon, Sandy Silver, lui a fait une remarque en la croisant sur le chemin du tra‐ vail. Il m’a dit : "Wow, vous avez vraiment touché une corde sensible chez les Gal‐ lois."
Pavlina Livingstone-Su‐ drich a publié, une semaine plus tard, une vidéo d’ex‐ cuses, en anglais et en gallois, à partir du bureau du premier ministre avec Sandy Silver lui expliquant de manière drôle la différence entre les pays.
La Yukonnaise terminait sa vidéo en suggérant au pre‐ mier ministre gallois, Mark Drakeford, de l'inviter à visiter son pays. Le lendemain, au ré‐ veil, elle a trouvé une vidéo de ce dernier l’invitant à venir au pays de Galles.
Le mois prochain, Pavlina Livingstone-Sudrich et son compagnon visiteront le pays pendant 11 jours. Le voyage est organisé par le gouverne‐ ment gallois, et un itinéraire est en cours d'élaboration pour tout savoir sur la souve‐ raineté galloise, la langue, leur décentralisation, leurs efforts de revitalisation de la langue, leur campagne, leurs pay‐ sages.
La Yukonnaise se dit heu‐ reuse d'avoir la chance de transformer une erreur em‐ barrassante en échange inter‐ culturel significatif. À une époque où une erreur [peut ruiner la réputation de quel‐ qu'un], cela démontre la réelle générosité d'esprit des Gallois.
Avec les informations de Dave White