Des bébés suivis dans des cliniques mobiles à cause de la pénurie de médecins
Les premières visites chez le médecin de certains nouveau-nés de la Nou‐ velle-Écosse se font dans des cliniques mobiles.
Deirdre Smith est infir‐ mière et gestionnaire des ser‐ vices de santé pour Santé Nouvelle-Écosse et elle dit que ces cliniques pour nou‐ veau-nés sans attaches ont été lancées en décembre.
Avec la pénurie de tra‐ vailleurs de la santé dans la province, la Nouvelle-Écosse a décidé d’offrir des soins de santé mobiles qui se dé‐ placent soit dans un véhicule ou dans un centre de santé disponible pour aider à traiter des patients qui, sans ce ser‐ vice, attendraient des heures pour un médecin dans des ur‐ gences souvent au-delà de leur capacité.
Deirdre Smith explique que du personnel supplémen‐ taire est ajouté à ces cliniques mobiles dans la zone centrale pour qu'ils puissent voir les nouveau-nés qui n'ont pas de médecin de famille.
L’hôpital mère-enfant IWK donne des références à la mère avant la naissance du bébé pour qu’elle puisse être vue par le personnel dévoué de ces cliniques mobiles. Les visites sans rendez-vous sont également acceptées. Deirdre Smith dit qu'aucun bébé n'est jamais refusé.
Elle rapporte qu’à la mi-jan‐ vier, une de ces cliniques à Halifax a vu 28 bébés, qui n'avaient pas de médecin de famille. Les différentes cli‐ niques mobiles de la zone centrale s'attendent à voir en‐ viron 300 bébés sans médecin de famille d'ici la fin mars.
Il y a une panoplie de vi‐ sites qui doivent avoir lieu après la naissance d’un bébé. Parfois, une visite du nou‐ veau-né, un suivi de deux se‐ maines, un suivi d'un mois, et pour les bébés qui ont un faible poids à la naissance ou qui ont besoin d'aide, même les mamans qui ont besoin d'éducation, il leur faut un en‐ droit où aller , explique Deirdre Smith.
Il est important de suivre le développement des bébés de près et de leur donner leurs vaccins dans les temps.
Pourtant, le nombre de bébés sans fournisseur de soins primaires a triplé au cours des derniers mois, ditelle, en partie à cause de l'af‐ flux de nouveaux résidents dans la province.
L'autorité sanitaire a mis en place un programme il y a deux ans pour placer les bébés seuls chez un médecin de famille ou une infirmière praticienne jusqu'à ce qu'ils puissent trouver des soins permanents. Mais Deirdre Smith confie que la demande est devenue trop grande.
Elle rapporte que le nombre de références chaque mois pour les nouveau-nés est passé de 18 en sep‐ tembre 2021 à 62 en sep‐ tembre 2022. À l'heure ac‐ tuelle, le ministère de la Santé de la Nouvelle-Écosse compte 150 références de ce type.
L'équipe espère étendre le service de cliniques néona‐ tales mobiles à travers la pro‐ vince. En ce moment, près de 21 cliniques médicales mo‐ biles fonctionnent en Nou‐ velle-Écosse.
Elles ont déjà vu environ 2500 patients et 10 % de ces visites sont pédiatriques, ce qui comprend les nouveaunés.
Avec les informations de Anam Khan de CBC