L’entreprise de technologie Benevity va licencier 14 % de son personnel

Benevity, une entreprise basée à Calgary, a annoncé mercredi qu’elle licenciera 14 % de son effectif, soit 137 employés. Cette entre‐ prise fournit des logiciels à de nombreuses grandes so‐ ciétés pour les aider à faire du bénévolat et de la phi‐ lanthropie.

Bien que son siège social soit à Calgary, l'entreprise possède également des bu‐ reaux à Toronto, à Victoria et ailleurs dans le monde. Ce n'est pas seulement son per‐ sonnel du bureau de Calgary qui sera touché par les licen‐ ciements.

Dans un message publié sur le site Internet de l’entre‐ prise, la présidente-directrice générale Kelly Schmitt ex‐ plique que Benevity a dû re‐ cruter plus de personnel pour répondre à la demande qui avait augmenté de manière constante au cours des dix dernières années.

Mais, ajoute-t-elle, au cours des neuf derniers mois, les conditions macroécono‐ miques ont radicalement changé et la demande que nous attendions a considéra‐ blement ralenti.

Bien que nous continuons à connaître une croissance saine d'une année sur l'autre, la dure réalité est qu'en tant qu'entreprise, nous sommes surdimensionnés pour les conditions actuelles du mar‐ ché.

Kelly Schmitt, PDG, Benevi‐

ty

En 2020, Benevity a reçu un investissement de plus d’un milliard de dollars améri‐ cains de la firme Hg Capital.

Conséquence de conjoncture mondiale la

Anup Srivastava, titulaire d'une chaire de recherche du Canada et professeur titulaire à la Haskayne School of Busi‐ ness de l'Université de Calga‐ ry, estime que ces licencie‐ ments sont probablement dus aux tendances mon‐ diales.

De nombreuses entre‐ prises de ce type ont été tou‐ chées. Je ne blâmerai donc pas le contexte de Calgary pour cela, car ces entreprises s'adressent à un marché mondial et elles ont attiré des investisseurs mondiaux, re‐ lève-t-il. C'est un phénomène mondial.

Benevity a refusé une de‐ mande d'entrevue de CBC/Ra‐ dio-Canada au sujet de son annonce.

Dans son communiqué, l'entreprise promet des in‐ demnités de départ géné‐ reuses, une contrepartie pour les primes, l'extension des in‐ demnités maladies [et] un soutien à la transition de car‐ rière aux personnes récem‐ ment licenciées.

Avec les informations de Joel Dryden

ployés et sous-traitants à la fin de 2021.

L’agrégateur Layoffs.fyi a recensé 154 336 employés de plus de 1000 entreprises tech‐ nos dont les postes ont été abolis en 2022. Et 2023 n’au‐ gure pas mieux : l’agrégateur recense déjà plus de 25 000 postes abolis au sein d’une centaine d’entreprises.