Radio-Canada Info

Un travailleu­r de la santé de Somalie reconnaiss­ant d’être en Nouvelle-Écosse

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Mohamed Hussein est arri‐ vé en mars 2022, parmi un premier groupe de réfugiés à qui on a offert du travail comme assistants en soins continus dans le cadre du programme pilote fédéral des voies de mobilité éco‐ nomique.

Il est l'un des 13 tra‐ vailleurs qui ont déménagé à New Glasgow pour travailler dans un établissem­ent de soins de longue durée.

J'étais si heureux de chan‐ ger ma vie et d'aider aussi!

Mohamed Hussein, réfugié somalien

Une récente délégation néo-écossaise au Kenya a per‐ mis de recruter 65 autres per‐ sonnes vivant dans des camps de réfugiés, ou dans la capitale Nairobi, après avoir fui la violence des pays voi‐ sins.

Mohamed Hussein croit que c’est grâce à l'éducation qui l’a reçu grâce à l'ONU au camp de réfugiés de Dadaab qu’il a fini par venir au Cana‐ da. Son éducation lui a permis de recevoir une bourse pour une école de formation médi‐ cale à l'extérieur du camp, au Kenya.

Il a complété un pro‐ gramme de quatre ans en mé‐ decine, y compris un internat d'un an dans un hôpital, une formation qui ressemble à celle d'un adjoint au médecin.

C’est ce qui lui a permis d’être identifié comme l'un des travailleu­rs qualifiés ad‐ missibles au programme pour déménager au Canada.

Il a sauté sur l’occasion même si ça voulait dire quit‐ ter ses parents, ses quatre frères et ses trois soeurs au camp.

C'était une opportunit­é pour moi, dit-il. Je viens de So‐ malie et de toute ma vie je n'ai pas vu la liberté. Toute ma vie je n'ai pas vu d'opportuni‐ tés, toute ma vie je n'ai pas vu où je pourrais montrer mon potentiel.

Sa vie a depuis complète‐ ment changé. Parfois, il a du mal à croire qu’il peut de se rendre à Halifax quand il le veut, ou même prendre un vol pour Toronto.

Mohamed Hussein tra‐ vaille déjà pour devenir infir‐ mier auxiliaire et suit un pro‐ gramme en ligne de deux ans donné par le Collège Commu‐ nautaire de la NouvelleÉc­osse.

Une fois qu'il aura terminé, il espère poursuivre ses études et travailler en Nou‐ velle-Écosse, dans le but de devenir infirmier et, éventuel‐ lement, infirmier praticien.

J'ai cette passion depuis l'enfance d’aider les gens et même si je suis hors des camps de réfugiés, il y a en‐ core des gens qui sont ma‐ lades et qui ont besoin d'aide!

Mohamed Hussein, réfugié somalien

Il a quitté son emploi au foyer de soin pour se concen‐ trer sur ses études, mais tra‐ vaille maintenant comme conseiller en établissem­ent au YMCA de New Glasgow.

Les responsabl­es Santé Nouvelle-Écosse s’attendent à ce que certains travailleu­rs changent d’emploi , mais ils considèren­t qu’ils sont sus‐ ceptibles d'occuper d’autres postes dans le système de santé, qui souffre de pénuries de personnel à tous les ni‐ veaux.

Mohamed Hussein est heureux de voir que davan‐ tage de réfugiés arriveront bientôt.

Ce sera gagnant-gagnant pour tout le monde parce que le Canada obtiendra des im‐ migrants qualifiés et nous ai‐ derons les réfugiés à sortir de cette situation temporaire, dit-il.

Le soutien qu'il a reçu des gens de la communauté lui donne également confiance pour leur déménageme­nt.

Tout le monde était si gen‐ til avec nous. Nous faisons maintenant partie du comté de Pictou et nous disons que nous sommes maintenant des Néo-Écossais.

D'après le reportage de Gareth Hampshire de CBC

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