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GAP : un Sherbrooko­is obtient un rendez-vous après trois appels et sept heures d’attente

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Un Sherbrooko­is déplore les longs temps d’attente au téléphone avant de pouvoir parler à un inter‐ venant du Guichet d’accès à la première ligne (GAP). Au total, ce dernier a passé près de sept heures au té‐ léphone en attente pour tenter d’obtenir un rendezvous avec un médecin afin de renouveler des médica‐ ments.

François-Denis Gonthier est patient orphelin depuis deux ans. La semaine der‐ nière, le 10 janvier, il décide d’avoir recours au GAP, et at‐ tend 1 h 30 au téléphone, sans obtenir de rendez-vous. Il retente sa chance lundi, mais doit raccrocher trois heures plus tard, faute de temps.

C'est finalement mardi qu'il a réussi à parler à quel‐ qu'un, après encore 2 h d'at‐ tente. Son rendez-vous a été fixé à mercredi soir. Cette se‐ maine de péripéties lui a cau‐ sé beaucoup d’anxiété, sou‐ ligne-t-il.

Ça me stresse l’idée de tomber sur quelqu’un de ma‐ lade dans ma maison et de devoir aller voir absolument un médecin. Appeler le GAP, attendre des heures, je ne sais pas ce que je vais faire.

François-Denis Gonthier, patient orphelin

Je ne me retrouve pas beaucoup mieux outillé qu’avant le GAP, ajoute-t-il.

Le CIUSSS se dit sensible à cette situation, et dit travailler pour ajuster et améliorer son service. Le GAP reçoit en moyenne 800 demandes par semaine depuis sa création en juin dernier.

Le service connaît des pé‐ riodes plus achalandée­s, mais le CIUSSS soutient qu’une pé‐ riode d’attente normale de‐ vrait durer environ 45 mi‐ nutes. Il recommande de consulter le guichet d’accès virtuel pour éviter le temps d’attente, ou de raccrocher si l'attente semble trop longue.

Le médecin de famille Be‐ noit Heppell déplore les longues attentes, et indique que la situation de FrançoisDe­nis Gonthier ne représente pas un cas isolé. Il invite ce‐ pendant le public à faire preuve de patience, puisque le programme est encore en rodage.

Avant l’existence du GAP, il n’y avait aucun service d’offert à la clientèle sans médecin de famille. Même si c’est impar‐ fait, même si je trouve ça dé‐ solant que quelqu’un doivent appeler trois fois et attendre au téléphone, c’est quand même un signe qu’on va vers une solution intéressan­te, soutient-il.

Avec les informatio­ns de Zoé Bellehumeu­r et de Ma‐ rion Bérubé

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