Le nouveau chef de l’OSQ dirige le premier concert de l’année
Un mois après l’annonce de sa nomination comme di‐ recteur musical de l'Or‐ chestre symphonique de Québec, Clemens Schuldt vient lancer l’année des concerts de l’OSQ. Ce maes‐ tro âgé de 40 ans, d'origine allemande, possède une feuille de route bien étof‐ fée.
La carrière internationale de Clemens Schuldt com‐ mence en 2010 alors qu’il rem‐ porte le premier prix du pres‐ tigieux Concours de direction
Donatella Flick. Cela lui per‐ met d’accéder au poste de chef adjoint de l’Orchestre symphonique de Londres, pendant un an. Il y côtoie des chefs d’orchestre célèbres.
Ayant dirigé une grande quantité d'orchestres comme chef invité, que ce soit en Eu‐ rope, en Amérique du Nord ou en Asie, il rencontre pour la première fois l'Orchestre symphonique de Québec, en février 2022. Le programme du premier concert qu’il dirige cette année-là, à Québec, comprend des airs d'opéra ainsi que la 36e Symphonie de
Mozart. Il constate immédia‐ tement que le courant passe avec les musiciens qu’il re‐ trouve maintenant dans son nouveau rôle de directeur musical.
Je suis très heureux! [...] Pour moi, c’est une grande étape après le poste [de chef d’orchestre, de 2016 à 2022, auprès du Münchener Kam‐ merorchester] avec un or‐ chestre de chambre, en Alle‐ magne. Maintenant, un grand orchestre symphonique! [...] Le timing, c’est parfait. Clemens Schuldt
Le niveau est très haut. [...]
Je pense que nous pourrons atteindre ensemble beaucoup de grandes choses parce que les musiciens sont très atten‐ tifs et très flexibles. J’aime ça, beaucoup beaucoup.
L’amour de la musique
Dans une vidéo de près de 8 minutes dévoilée par l'OSQ pour souligner l'arrivée du nouveau directeur musical, Clémens Schuldt se présente. Il y parle notamment de ses études et de ses passions, et au passage, nous explique qu'il ne ressent pas de stress quand il dirige un orchestre.
Je ne suis pas nerveux sur scène. J’étais toujours un peu nerveux en tant que violo‐ niste, mais dans une situation de concert comme directeur musical, mon âme se libère. Toute ma respiration se libère. Je ne fais qu’un avec la mu‐ sique.
Issu d'une famille de musi‐ ciens, Clemens Schuldt est ori‐ ginaire de Brême, au nordouest de l'Allemagne. Enfant, il apprend à jouer de la flûte, du violon et du piano. L'appel qu'il ressent pour devenir di‐ recteur musical professionnel survient dans la vingtaine.
Les objectifs du nou‐ veau directeur musical
Clemens Schuldt entrera officiellement en poste en septembre prochain. Néan‐ moins, son travail est déjà bien entamé pour construire la programmation de la sai‐ son prochaine.
Le directeur musical vise à aiguiser la curiosité du public envers la musique. Il aimerait que chaque concert contienne une surprise pour le public. Donner aux gens des choses qu’ils connaissent et des choses qu’ils ne connaissent pas.
De plus, il souhaite don‐ ner, dans ses futures saisons, une belle place aux composi‐ teurs d’origine allemande.
À titre d’exemple, il cite Beethoven et Brahms, mais aussi, l'oeuvre proposée en ouverture de concert du 18 janvier 2023, soit En‐ tr’actes, du compositeur ca‐ nadien d’origine allemande, Michael Oesterle.
Clemens Schuldt exprime également le souhait que les solistes et les artistes invités profitent de leur passage à Québec, pour offrir différents rendez-vous à la population, en plus des concerts. Cela a quelque chose à voir avec l’empreinte carbone, soulignet-il avant d’évoquer d’éven‐ tuelles classes de maître et de petits concerts dans une école ou encore, dans une ré‐ sidence pour personnes âgées ou un musée.
Le chef a d’ailleurs des idées pour réaliser lui-même ce genre de rencontres avec les citoyens, en dehors des traditionnelles salles de concert.
Je ne veux pas être un chef d’orchestre seulement sur scène et intouchable. Il faut se connecter avec la ville. C’est une chose très importante, conclut-il.