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Getty Images poursuit Stable Diffusion pour avoir utilisé les images de sa plateforme

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L'entreprise britanniqu­e Stability AI se fait traîner en justice à Londres par Getty Images pour avoir présumémen­t violé des droits de propriété intellec‐ tuelle de la plateforme de banque d’images pour ali‐ menter son intelligen­ce ar‐ tificielle (IA) Stable Diffu‐ sion.

Tout comme le populaire outil d’IA générateur d’images DALL-E 2 d’OpenAI, Stable Dif‐ fusion génère des photos à partir de commandes tex‐ tuelles d’internaute­s. Afin de bâtir son système, l'entre‐ prise, dont le logiciel est libre (open source), se serait toute‐ fois alimentée d'oeuvres en ligne sans le consenteme­nt de leurs auteurs ou autrices et, sans payer de redevances.

Stability AI a illégaleme­nt copié et traité des millions d'images protégées par le droit d'auteur ainsi que leurs métadonnée­s associées, qui sont détenues ou représen‐ tées par Getty Images.

Extrait d’un communiqué de presse de Getty Images

Stability AI aurait agi sans licence, pour ses propres inté‐ rêts commerciau­x et au détri‐ ment des créateurs et créa‐ trices de contenu, d’après Getty Images.

Dans son communiqué, Getty Images affirme avoir ac‐ cordé des licences à des en‐ treprises d’innovation­s tech‐ nologiques pour la formation de systèmes d’intelligen­ce ar‐ tificielle, d’une manière qui respecte les droits de proprié‐ tés personnell­e et intellec‐ tuelle.

Stability AI n'a pas cherché à obtenir de tels droits auprès de Getty Images et a choisi, selon nous, d'ignorer des op‐ tions de licences viables et des protection­s juridiques de longue date dans la poursuite de ses intérêts commerciau­x, dénonce l’entreprise, qui es‐ time toutefois que l’IA a le po‐ tentiel de stimuler les efforts de création.

Un sujet chaud pour les banques d’images

En septembre 2022, la grande agence de photogra‐ phie et banque d’images avait annoncé l’interdicti­on de télé‐ verser ou vendre des images créées par une intelligen­ce ar‐ tificielle sur sa plateforme. L’entreprise avait précisé qu’il s’agissait d’une mesure prise par crainte de représaill­es et afin d’éviter d’éventuels conflits de droits d’auteur.

Getty Images avait, du même coup, banni les conte‐ nus créés par Stable Diffusion, mais aussi DALL-E 2, Midjour‐ ney et Craiyon, pour ne nom‐ mer que ces logiciels propul‐ sés par l’IA.

Ce n’est pas la seule plate‐ forme à avoir interdit les images créées par IA. New‐ grounds, PurplePort et Fur Af‐ finity ont fait de même à l’au‐ tomne. Le site Shuttersto­ck a pour sa part autorisé les contenus d’IA, seulement s’ils proviennen­t du logiciel DALLE 2 d’OpenAI, avec qui elle a si‐ gné une entente. La banque d’images avait lancé du même coup un programme visant à rémunérer les créateurs et créatrices d'oeuvres utilisées par ses modèles d’IA.

Stability AI n’a toujours pas réagi à la poursuite inten‐ tée par Getty Images.

Dans un gazouillis publié le 14 janvier par le PDG de l’en‐ treprise, Emad Mostaque, il a indiqué croire que les images sont obtenues et utilisées de manière éthique, morale et lé‐ gale par Stable Diffusion, mais a ajouté que certaines per‐ sonnes ne sont pas d’accord avec son affirmatio­n.

Il a annoncé la mise en place d’un nouveau système d'exclusion pour les artistes qui ne souhaitent pas prendre part à cette IA. L’outil sera offert dans la prochaine version de Stable Diffusion.

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