La souffrance des Ukrainiens de plus en plus palpable, dit la ministre Anita Anand
À l’approche du premier anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine, la mi‐ nistre canadienne de la Dé‐ fense nationale, Anita Anand, constate que les affres de la guerre pèsent de plus en plus lourd sur la population locale.
J'étais là en janvier passé et c'était un pays où il y avait des gens heureux, mais cette semaine, quand j'étais là-bas, ce n'était pas la même chose. J'ai vu des édifices détruits, j'ai vu des voitures brûlées. Il y a un impact de cette guerre sur les familles qui veulent habi‐ ter en sécurité et en paix, a déclaré Mme Anand dans une entrevue aux Coulisses du pouvoir.
Le passage de la ministre canadienne à Kiev la semaine dernière est survenu alors que l’Ukraine pleurait la mort d’une quarantaine de ci‐ toyens tués par un missile russe à Dnipro.
Il a aussi coïncidé avec l’écrasement en banlieue de la capitale de l’hélicoptère du ministre ukrainien de l’Inté‐ rieur, Denys Monastyrsky. L’accident a fait 14 victimes.
Des événements comme ceux-là sont aujourd’hui le lot des Ukrainiens, a souligné le président Volodymyr Zelens‐ ky dans une allocution au Fo‐ rum économique mondial mercredi dernier.
Les tragédies dépassent la vie. La tyrannie dépasse la dé‐ mocratie, a-t-il dit, en insistant pour que ses alliés lui four‐ nissent des armes lourdes le plus rapidement possible pour vaincre son ennemi russe.
Des milliards de dollars d’aide, mais pas de chars
Volodymyr Zelensky espé‐ rait que la réunion du groupe des pays alliés, qui s’est dé‐ roulée vendredi à la base mili‐ taire de Ramstein, en Alle‐ magne, déboucherait sur un approvisionnement majeur de chars d’assaut de type Léo‐ pard 2.
Le Canada et plusieurs pays européens en pos‐ sèdent, mais pour les livrer à l’Ukraine, ils ont besoin du feu vert de l’Allemagne, où ils sont fabriqués.
La ministre Anand note que si l’ajout de chars d’assaut lourds n’a pas été entériné pour le moment, l’armée ukrainienne peut compter sur l’envoi de milliards de dollars d’équipement militaire et sur la solidarité des 54 pays parti‐ cipants à la rencontre.
Nous devons faire notre