Un infirmier bénévole canadien tué à Bakhmout, en Ukraine, décrit comme « un héros »

À Kiev, au son des sirènes d'alerte antiaérienne, les proches d'un Canadien d'origine ukrainienne tué au combat se sont regrou‐ pés pour lui rendre un der‐ nier hommage vendredi. Environ 250 personnes sont venues assister aux funé‐ railles de Grygorii Tsekh‐ mistrenko.

Selon les membres de sa famille, M. Tsekhmistrenko, qui s'était porté volontaire comme infirmier, a été tué la fin de semaine dernière dans la ville de Bakhmout, théâtre d'importants combats dans l'est de l'Ukraine.

Grygorii Tsekhmistrenko a vécu de nombreuses années à Kinistino, au nord-est de

Saskatoon, avant de déména‐ ger à Port Alice, sur l'île de Vancouver. En septembre, ses parents l'avaient rejoint à Kiev pour le soutenir.

Pour son père, Vitalii Tse‐ khmistrenko, la mort de son fils unique est un choc. Il vou‐ lait aider [...] C'était mon fils, mais aussi mon grand ami.

Un héros

Le corps de M. Tsekhmis‐ trenko a été rapatrié depuis la ligne de front par ses cama‐ rades, dont le vétéran cana‐ dien Anton, qui n'a pas révélé son nom de famille pour des raisons de sécurité. Greg fai‐ sait passer tout le monde avant lui, explique-t-il.

Pendant qu'il aidait des ca‐ marades qui avaient été at‐ teints par une grenade, il a ab‐ sorbé la majorité de l'explo‐ sion d'une deuxième grenade, ce qui a sauvé la vie d'un autre membre de notre unité, souligne Anton.

Andriy Shevchenko, ancien ambassadeur de l'Ukraine au

Canada et ami de la famille, décrit Grygorii Tsekhmistren‐ ko comme un héros.

Nous avons une dette à son égard. Son sacrifice nous rapproche de la victoire et de la paix , lance M. Shevchenko.

L'ex-entraîneur de rugby saskatchewanais de M. Tsekh‐ mistrenko, Darcy Murphy, se souvient de M. Tsekhmistren‐ ko comme de quelqu'un de souriant. C'est une perte énorme. Le monde a perdu un homme extraordinaire.

M. Murphy a été l'entraî‐ neur de Grygorii Tsekhmis‐ trenko lorsqu'il était adoles‐ cent, mais aussi son coéqui‐ pier lorsque ce dernier a re‐ joint l'équipe adulte à Prince Albert.

Après toutes ces années à le côtoyer sur le terrain et dans la vie, je ne l'ai jamais en‐ tendu crier, mais je l'enten‐ dais toujours rire.

Avec les informations de Sam Samson