L’avenir du programme de formation en culture de cannabis du CCNB est incertain
Un collège du NouveauBrunswick qui avait lancé un programme de forma‐ tion en culture de canna‐ bis ne l’offre plus cet hiver.
Prévoyant des besoins ac‐ crus pour l’industrie à l’ap‐ proche de la légalisation du cannabis au Canada, le Col‐ lège communautaire du Nou‐ veau-Brunswick (CCNB) avait démarré ce programme il y a quelques années.
Il avait été un succès indé‐ niable au départ.
Faute d’intérêt, il a été mis en veilleuse récemment. Il n’y a pas eu de demande d’ins‐ cription pour la session qui aurait dû se dérouler en ce moment, a indiqué Gérald Lo‐ sier, le doyen de l’école des pêches et des ressources na‐ turelles au CCNB.
Le cannabis récréatif est devenu légal au Canada en octobre 2018. À l’époque, le programme de formation en culture du cannabis arrivait à point au Nouveau-Brunswick. L’entreprise Zenabis venait d’ouvrir une usine à Atholville, et on y embauchait beau‐ coup.
Elle employait à un certain moment 400 travailleurs.
La formation du CCNB promettait aux étudiants de comprendre les aspects de la production commerciale du cannabis, notamment la science derrière les tâches re‐ latives à l’industrie et les fac‐ teurs qui influencent la quali‐ té des produits.
Le portrait de ce secteur de l’économie a changé. Il y a depuis eu des vagues de mises à pied chez Zenabis, qui a été acheté par Hexo et, plus récemment, par Sundial Gro‐ wers.
Aujourd’hui, l’usine d’Athol‐ ville n’emploie que 80 per‐ sonnes.
Près de 4 ans et demi après la légalisation du canna‐ bis, les besoins de l’industrie sont tout simplement diffé‐ rents. Les gens se lançaient dans ce domaine-là, y compris nous, au niveau de la forma‐ tion, parce qu'il y avait des be‐ soins criants, rappelle Gérald Losier.
Au CCNB, la formation n’a attiré ces dernières sessions qu'une poignée d'étudiants intéressés.
Pour la suite, le collège étudie divers scénarios, dont celui d'offrir des formations de courte durée, pour ré‐ pondre à des besoins précis de cette industrie.
Au moment où on vous parle, les besoins de l'indus‐ trie semblent minimes ou, à toute fin pratique, des be‐ soins ponctuels. Donc on peut facilement répondre avec de la microcertification, déclare Gérald Losier.
D’après le reportage de Serge Bouchard