Un parc régional pourrait voir le jour à Cap-Chat
Des résidents de Cap-Chat veulent créer un parc ré‐ gional dans le bassin de la rivière Cap-Chat, dans le but de rassembler sous un même emblème les nom‐ breuses activités qui y sont pratiquées.
Un groupe de citoyens souhaite depuis 2019 mettre en valeur ce territoire de 740 kilomètres carrés, traver‐ sé par une rivière de 63 kilo‐ mètres, comptant 7 lacs et plusieurs sommets et qui touche en partie au Parc na‐ tional de la Gaspésie et la Ré‐ serve faunique de Matane.
L’idée est également de consolider les acquis déjà en place comme le centre de ski, le Village grande nature ChicChocs, l’érablière et le Sentier international des Appalaches (SIA) qui passe par là. Il en est de même pour les activités ré‐ créotouristiques comme la chasse et la pêche.
Le concept de parc régio‐ nal, c’est comme un immense opérateur sur un territoire qui va pouvoir donner des ser‐ vices à différents exploitants, explique Yvan Landry, l’un des idéateurs du parc régional. On parle de services au niveau de la publicité, au niveau de la concertation des activités, de la programmation et même de l’accueil.
Consultations de mise
Pour la maire de Cap-Chat, Marcel Soucy, il s’agit d’une initiative intéressante. Mais avant toute chose, il veut que les porteurs du projet ren‐ contrent les utilisateurs du territoire.
Ce projet-là touche la ZEC de Cap-Chat, la ZEC de Ma‐ tane en plus de toucher cer‐ tains lots privés, alors il y a beaucoup de gens à consulter et d’endroits à vérifier avant de faire quoi que ce soit , pré‐ cise M. Soucy.
Le responsable du Village grande nature Chic-Chocs, Ré‐ jean Blouin, est ouvert au pro‐ jet. Mais il se garde un droit de réserve avant d’embarquer puisqu’il veut s’assurer qu’un parc régional ne nuirait pas à ses projets en développe‐ ment.
On n’est pas fermé, mais je veux voir les aboutissants et
savoir combien ça va coûter pour partir ça et d’où va venir l’argent , précise M. Blouin.
M. Landry se fait rassurant et indique que le projet n’est pas là pour nuire au dévelop‐ pement.
Le Village grande nature est un fleuron du territoire et notre but, c’est de voir, nous, qu’est-ce qu’on peut faire pour lui, pour faciliter sa pro‐ motion, son développement.
Yvan Landry, idéateur du parc régional
Il conçoit toutefois que la consultation sera un long pro‐ cessus, mais reste tout de même confiant pour cette étape du projet.
Pour le moment, les pro‐ moteurs estiment que le pro‐ jet pourrait prendre encore 3 à 5 ans avant de voir le jour, puisque plusieurs travaux res‐ tent à faire, notamment celui de cartographier le territoire.
Ils ignorent toujours pour l’instant ce que coûterait la création du parc régional.
D’après le reportage de Jean-François Deschênes.