Twitter interdit officiellement les applications tierces utilisant son réseau social
Le réseau social des ga‐ zouillis a finalement donné l’heure juste aux respon‐ sables d’applications tierces utilisant Twitter, dont les logiciels sont mis à l’arrêt sans raison appa‐ rente depuis le 12 janvier. Ces outils sont désormais interdits, selon une nou‐ velle directive de l’entre‐ prise.
Twitter a publié discrète‐ ment une mise à jour de ses règles jeudi sur son site consacré aux développeurs et développeuses. On peut no‐ tamment y lire qu’on ne peut utiliser le contenu de Twitter, ou encore son interface de programmation qui permet à deux logiciels de communi‐ quer entre eux (API) pour créer ou tenter de créer un service ou encore un produit de substitution ou semblable aux applications de Twitter.
Qu’est-ce que les appli‐ cations tierces?
Les applications tierces sont des logiciels connectés aux données et aux fonction‐ nalités d’un autre logiciel, mais qui utilisent leur propre interface et ajoutent parfois d’autres outils.
L’entreprise avait tweeté mardi qu’elle renforçait cer‐ taines règles établies de longue date de son API, ce qui pouvait avoir pour consé‐ quence que certaines applica‐ tions ne fonctionnent pas. Le réseau social n’avait toutefois pas précisé quelles étaient les règles enfreintes par les appli‐ cations tierces.
Contrairement à ce qui est indiqué dans ce gazouillis de Twitter, il ne s’agit pas d’un renforcement de règles. D'après le site spécialisé The Verge, la clause sur les appli‐ cations tierces a été ajoutée avec la mise à jour du site jeu‐ di, selon l’outil Wayback Ma‐ chine, qui permet de retour‐ ner à une version plus an‐ cienne de la page web.
La fin d’une époque
Cette mise à jour met fin au mystère qui plane depuis une semaine sur la mise à l’ar‐ rêt inattendue des applica‐ tions tierces telles Tweetbot et Twitterrific. Selon le média américain The Information, Twitter – qui est dans une im‐ passe financière – pourrait être motivée d’interdire les applications tierces par le fait qu’elles n’aident pas à tirer de revenus publicitaires.
Tapbots, la maison mère de Tweetbot, n'a pas encore réagi à ce nouveau dévelop‐ pement. Twitterrific a pour sa part souligné dans un ga‐ zouillis la fin d’une ère et an‐ noncé le retrait de son appli‐ cation de l’App Store.
Dans un billet de blogue, Twitterrific, dont l’outil a vu le jour en 2007, demande aux personnes abonnées à son service de ne pas exiger de remboursement, évoquant la perte de revenus permanents et récurrents à laquelle doit maintenant faire face la petite entreprise.