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Paul St-Pierre Plamondon accepte les excuses de Sandro Grande

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Le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon a annoncé avoir rencontré pendant plus d'une heure l'ancien joueur de l'Impact de Montréal, Sandro Grande, dimanche, et d'avoir décidé d'accepter ses excuses présentées pu‐ bliquement jeudi pour ses propos tenus en 2012 après l'attentat au Métropolis perpétré par Richard Hen‐ ry Bain.

Lors d'une conférence de presse à Laval, l'entraîneur de 45 ans a reconnu que ses pro‐ pos tenus en 2012 sur les mé‐ dias sociaux étaient inaccep‐ tables, admettant être l’au‐ teur du gazouillis dans lequel il estimait que le tireur de l’at‐ tentat au Métropolis avait commis l’erreur de rater sa cible, la première ministre Pauline Marois. Grande avait jusqu’ici toujours nié avoir écrit ce message, prétendant que son compte avait été pi‐ raté.

Le 4 septembre 2012, le soir de l'élection de Pauline Marois et du Parti québécois au pouvoir, l'ex-joueur de soc‐ cer avait écrit sur Twitter : La seule erreur que le tireur a commise la nuit dernière, c'est de rater sa cible!!! Ma‐ rois!!! La prochaine fois mon gars! J'espère!

Il y a deux semaines, le CF Montréal avait annoncé l'embauche de Grande à titre d'entraîneur-chef de l'équipe de réserve. Cependant, le onze montréalai­s a fait volteface le lendemain après que le gazouillis a refait surface et que toute la classe politique a dénoncé cette nomination, dont le chef du Parti québé‐ cois.

Paul St-Pierre Plamondon a raconté dans sa publicatio­n dimanche qu'il avait trouvé en Sandro Grande un homme sincère dans ses excuses et j’ai pu discuter de la situation avec sa famille, qui a évidem‐ ment vécu une situation très difficile au courant des der‐ nières semaines.

Le chef actuel du Parti québécois relate notamment qu'il a pu lire la lettre qu’il a écrite à madame Marois et la réponse qu’il a obtenue d’elle.

Dans cette lettre, écrit M. Plamondon, on peut lire les mots suivants de Mme Marois : Je suis convain‐ cue que vous souhaitez trans‐ mettre à vos enfants de bonnes valeurs, mais toutes les personnes publiques – ce‐ la vous inclut bien sûr – se doivent de contribuer à un débat respectueu­x et de transmettr­e l’importance de ce respect aux jeunes généra‐ tions.

On me dit que vous et des membres de votre famille re‐ cevez des messages blessants dans la foulée des derniers évènements. Cela va totale‐ ment à l’encontre de mes va‐ leurs. Si vous croyez que la publicatio­n de votre lettre et de ma réponse peut aider à tourner la page, je vous en‐ courage à le faire, enchaîne-telle.

Dans la mesure où Mme Marois ne souhaite pas voir monsieur Grande être os‐ tracisé ou "cancellé" , je me sens à l’aise, à titre de chef de notre formation politique et de notre mouvement, d’ac‐ cepter ses excuses et ainsi permettre à M. Grande de tourner la page, pour qu’il puisse contribuer le plus posi‐ tivement possible à notre so‐ ciété dans la suite des choses.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

M. Plamondon et M. Grande ont par ailleurs convenu, assure le chef du Parti québécois, qu'une fois la poussière retombée, nous fe‐ rons des activités conjointes sur les thèmes de la préven‐ tion de la haine et la promo‐ tion du dialogue démocra‐ tique respectueu­x et humain.

Il conclut sa publicatio­n en affirmant que cet épisode dif‐ ficile aura permis à l’entièreté de la société québécoise de se

mettre d’accord sur le fait que les indépendan­tistes ne mé‐ ritent ni le mépris ni l’intimida‐ tion; et que collective­ment, nous refusons la violence, peu importe le parti politique ou l’idée politique dont il est question.

Dans la mesure où mon‐ sieur Grande adhère à ces principes et qu’il est sincère dans sa démarche, ce que j’ai ressenti de sa part, nous lui souhaitons de réintégrer la société dans un rôle dans le‐ quel apparemmen­t il excelle, celui d’enseigner le soccer aux jeunes, dit enfin Paul St-Pierre

Plamondon.

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