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Le mythique Café MontRoyal cherche un nouveau propriétai­re

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Après 35 ans entre les mains de la famille Lalan‐ cette, le Café Mont-Royal du centre-ville de Chicouti‐ mi est à vendre. Toutefois, ce nouveau chapitre n'est pas nécessaire­ment syno‐ nyme de fermeture pour le restaurant déjeuner.

Dimanche matin, sur la rue Jacques-Cartier, le Café MontRoyal est plein à craquer. Voi‐ là maintenant cinq décennies que le restaurant fait partie du paysage du centre-ville de Chicoutimi. Aujourd’hui, une page se tourne : la famille Lalancette, propriétai­re de‐ puis 35 ans, a décidé de vendre l'établissem­ent.

On veut passer à autre chose. Moi ça fait quand même un bout. [...] Avant d’être trop vieilles, lance Louise Lalancette.

Ça fait 40 ans qu'on est dans la restaurati­on elle et moi, ajoute sa soeur Annie.

Ce petit commerce est de‐ venu une véritable institutio­n. Chaque jour, des dizaines de clients réguliers reviennent déguster les spécialité­s de l'endroit. Les employés connaissen­t leur nom et même leur commande sur le bout des doigts.

Au niveau du menu du jour, c'est des recettes de notre mère, de notre grandmère, c'est du classique et on reste dans la cuisine maison familiale. Il y a la proximité avec les clients qu'on connaît, l'ambiance qui est là. C'est nous qui devenons un peu rares. C'est beaucoup de fran‐ chises, tout le temps les mêmes choses. La cuisine fa‐ miliale, il ne s'en fait plus , ex‐ plique Annie Lalancette.

Et en attendant que le commerce trouve preneur, les deux soeurs ont l'intention de continuer à servir leurs plats réconforta­nts à la clientèle.

Les habitués du restau‐ rant, n'ont que des éloges pour ce commerce de proxi‐ mité.

« C'est pour le côté famille, le côté personnel aussi. Les repas sont bons et c'est parti‐ culièremen­t comme à la mai‐ son », raconte une dame.

« Les personnes qui vont racheter, on souhaite qu'ils reprennent en main le restau‐ rant et que ça reste ouvert », confie un homme qui s'y rend tous les dimanches.

La mise en vente du Café Mont-Royal ne signifie pas né‐ cessaireme­nt la fin du com‐ merce. Tout dépendra des fu‐ turs acheteurs.

C'est sûr qu'on aimerait ça que ça perdure dans le temps puis que ça continue. On es‐ père que les futurs acheteurs seront dans cette optique, d'avoir cette vision, ajoute An‐ nie Lalancette.

D’après le reportage de Béatrice Rooney

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