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Un simulateur de douleurs menstruell­es a du succès sur TikTok

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Une entreprise de la Co‐ lombie-Britanniqu­e a créé un simulateur de douleurs menstruell­es, qui a du suc‐ cès sur les réseaux sociaux, afin de sensibilis­er de fa‐ çon ludique le public à la douleur des menstrua‐ tions.

L'appareil qui est placé sur l’abdomen reproduit les contractio­ns musculaire­s des parois utérines d'une puis‐ sance allant de 1 à 10.

D’après l'entreprise Some‐ days, il s’agit de briser les ta‐ bous autour des menstrua‐ tions, alors que l’Espagne est sur le point d’introduire un congé menstruel pour les femmes qui ont des règles douloureus­es.

Cassandra Naud et Lux Perry, qui ont fondé cette en‐ treprise de produits de bienêtre à destinatio­n des per‐ sonnes menstruées, prennent la question à bras-le-corps, à leur manière.

Cet été, les deux collègues ont lancé la discussion sur les douleurs menstruell­es en fai‐ sant essayer l’appareil au Stampede de Calgary.

Ces expérience­s ont été fil‐ mées, puis publiées sur leur compte TikTok. Chaque fois, c'était le même scénario : une personne non menstruée es‐ saie l'appareil et constate l'in‐ tensité des douleurs.

Leurs vidéos ont été vues et commentées des milliers de fois.

C'était drôle de voir de grands cowboys tomber à ge‐ noux parce que c'était comme une révélation pour eux.

Cassandra Naud. cofonda‐ trice de Somedays

La sensibilis­ation passe par la sensibilis­ation

Le frère de Cassandra Naud, Olivier, s’est porté vo‐ lontaire pour essayer l’appa‐ reil. C'était la première et la seule fois, assure-t-il avec un sourire.

Le courtier en immobilier a essayé le simulateur pendant une journée de travail : Pour moi, c'était insupporta­ble. Je ne pouvais pas travailler. J'ai essayé de montrer une mai‐ son quand j'avais le simula‐ teur.

La Dre Catherine Allaire, di‐ rectrice médicale de la cli‐ nique d’endométrio­se et de douleurs pelviennes à l'Hôpi‐ tal des femmes de la Colom‐ bie-Britanniqu­e, fait de la sen‐ sibilisati­on aux douleurs menstruell­es quotidienn­e‐ ment dans sa pratique.

Elle insiste sur la différence entre des douleurs mens‐ truelles normales et anor‐ males.

Si elles sont traitables sans prescripti­on, les douleurs peuvent être considérée­s dans la région normale. Si elles empêchent d’accomplir des tâches quotidienn­es, comme se rendre à l’école, elles sont considérée­s comme anormales.

[Ces douleurs] devraient susciter plus d’investigat­ion et de traitement, conclut-elle.

Sensibilis­er pour obtenir un congé menstruel?

Après qu'une personne a essayé le simulateur, Cassan‐ dra Naud lui demande si elle est pour ou contre le fait de proposer des congés mens‐ truels.

L’entreprene­ure dit que toutes les personnes ré‐ pondent qu'elles y sont favo‐ rables et étonnées qu’ils n’existent pas.

Ils sont comme : "Wow, ça

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