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À Trois-Rivières, des appuis en faveur d’une option TGV

- Marilyn Marceau

Des élus et gens du milieu des affaires de Trois-Ri‐ vières sont en faveur d’une option TGV qui permettrai­t aux citoyens de se déplacer d’une ville à l’autre plus ra‐ pidement qu’à bord d’un TGF.

Le géant français du trans‐ port Alstom a remis de l’avant sa propositio­n de construire un train à grande vitesse (TGV) entre Québec et Toron‐ to. L’entreprise soutient que le coût initial est plus élevé, mais que le circuit serait ulti‐ mement plus rentable, car plus de gens l'utiliserai­ent.

Je suis un fervent défen‐ seur du TGF et si on a un TGV, c’est encore mieux, a réagi mardi le maire suppléant de Trois-Rivières, Daniel Cour‐ noyer. On ne parle pas du tout du même projet au ni‐ veau financier. Il faut qu’on re‐ garde cela, bien entendu, ajoute-t-il.

Le professeur d’économie à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Frédéric Laurin, croit quant à lui que l’arrivée d’un train à grande vi‐ tesse changerait complète‐ ment la donne au niveau du développem­ent régional.

Si on veut vraiment penser en termes de développem­ent économique, le TGV c’est mieux même si ça coûte cher. [...] Il faut imaginer ce coût-là [absorbé] sur 75 ans.

Frédéric Laurin, professeur d’économie à l’UQTR

Le fait de pouvoir faire le trajet facilement, de façon quotidienn­e, entre Montréal et Trois-Rivières, serait un grand avantage, selon lui. On a besoin d’avoir un accès ra‐ pide à Québec et à Montréal, soit pour rencontrer des clients ou des ressources spé‐ cialisées, pour faire du maillage industriel et se mettre sur la map, dit-il.

La chambre de com‐ merce pour un mode hy‐ bride

Le président de la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières (CCI3R) a assisté cet été à une présentati­on d’Alstom au su‐ jet du projet de train entre Québec et Toronto. Patrick Massicotte savait donc que la grande vitesse était privilégié­e par l’entreprise, mais il a sur‐ tout été accroché par l’idée d’un mode hybride.

Il affirme qu’Alstom a parlé de la possibilit­é d’avoir des tronçons à grande vitesse et d’autres à grande fréquence.

Patrick Massicotte assure que, dans tous les cas, TroisRiviè­res demeure un arrêt sur le circuit.

Je vous assure que Trois-Ri‐ vières est sur la map, et nous autres, on s’assure que TroisRiviè­res reste sur la map. C’est pas pour rien qu’on a été invi‐ té dans la rencontre [d’Al‐ stom], Trois-Rivières restait sur la map.

Patrick Massicotte, pré‐ sident de la CCI3R

Le président de la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières réitère son fort appui au pro‐ jet de train. On a besoin de se déplacer et une chose est sûre, dans les trains, la beauté de la chose, c’est qu’on est en mesure de travailler donc pour l’entreprene­ur, il y a une efficacité à aller chercher, faitil valoir.

Patrick Massicotte affirme que les entreprise­s auront la possibilit­é de présenter au gouverneme­nt canadien leur vision pour un train QuébecToro­nto dans les prochains mois.

Ottawa ferme la porte au TGV

Dans une réponse écrite du cabinet du ministre fédéral des Transports, le gouverne‐ ment a toutefois fermé la porte à la propositio­n de TGV d'Alstom.

Le train à grande fré‐ quence transforme­ra le ser‐ vice ferroviair­e pour les voya‐ geurs au Canada grâce à la création d’un service plus ra‐ pide, fréquent, accessible et durable dans les grands centres de Québec, Trois-Ri‐ vières, Montréal, Ottawa, Pe‐ terborough et Toronto, peuton lire.

Avec les informatio­ns d’Amélie Desmarais et l’entre‐ vue réalisée à l’émission Tou‐ jours le matin

À écouter :

Patrick Massicotte, pré‐ sident de la CCI3R, en entre‐ vue à Toujours le matin

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