À Sherbrooke, les bébés prématurés auront accès plus facilement au lait de leur mère
Préma-Québec a choisi l'unité de néonatalogie de l'Hôpital Fleurimont pour faire don de 20 tire-lait de grade professionnel. La lo‐ cation de l'équipement se‐ ra offerte gratuitement aux mères qui accouchent de bébés prématurés hos‐ pitalisés.
Le programme Tire-laitpour-préma a d'abord été im‐ planté il y a deux ans dans les unités néonatales de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont et celles de Longueuil et RouynNoranda. Le projet pilote a été extrêmement concluant, précise la fondatrice et direc‐ trice de Préma-Québec, Gi‐ nette Mantha.
L'organisme, qui a pour but d'améliorer la qualité de vie des enfants prématurés, a choisi Sherbrooke puisque la demande était assez forte, tant de la part des parents que des professionnels de la santé.
On voulait absolument couvrir Sherbrooke parce que c'est une région qui dessert un grand grand territoire. On voulait que la population es‐ trienne sache à quel point c'est important de soutenir et de maintenir des soins de qualité. Sherbrooke a une uni‐ té néonatale très perfor‐ mante.
Selon Préma-Québec, près de 450 bébés par année sont soignés à l'unité néonatale de soins surspécialisés de Sher‐ brooke. L'objectif est d'offrir le lait maternel aux bébés pré‐ maturés le plus rapidement possible et le plus longtemps possible. Il y a un enjeu de louer un tire-lait, parce que c'est un tire-lait de grade hos‐ pitalier, donc les mères qui ac‐ couchent deux, trois ou quatre mois d'avance se re‐ trouvent parfois dans l'impos‐ sibilité d'avoir un tire-lait. Ce que l'on souhaite, c'est que le bébé puisse avoir accès au lait de sa maman le plus vite pos‐ sible, explique Ginette Man‐ tha.
Cette dernière ajoute qu'un tire-lait est offert en fonction du nombre de lits disponibles à l'unité néona‐ tale de l'Hôpital Fleurimont, soit un total de 20.
Déjà à l'accouchement, le tire lait est à l'hôpital. Les pa‐ rents s'engagent à rapporter le tire-lait au congé du bébé, mais dans le premier 24 h, la mère reçoit le tire-lait et une trousse avec les tubulures, avec les bouteilles, avec les sacs de congélation.
Le coût pour chaque en‐ semble est évalué à 2500 $. Un investissement de plus de 70 000 $ a été nécessaire pour permettre la mise en place du programme à Sher‐ brooke.
Pendant la durée du projet pilote, ce sont 350 bébés pré‐ maturés qui ont pu boire le lait de leur mère.