Des infirmières praticiennes se voient comme une option pour désengorger les urgences
Alors que partout au pays on cherche des moyens pour améliorer l'accès aux soins de santé, certaines infirmières praticiennes se voient comme une option viable pour désengorger les urgences des hôpitaux. Mais les embûches sont en‐ core nombreuses et plu‐ sieurs préfèrent offrir des soins dans des cliniques pri‐ vées.
Tracy Ouellet est infirmière praticienne depuis 11 ans. Elle a ouvert une clinique privée à Edmundston pour ceux et celles qui ont besoin de soins de santé primaires et qui sont prêts à payer pour une consultation.
Le besoin est vraiment là, des besoins criants... J'ai des diabétiques qui n'ont pas vu de médecin de famille depuis huit ans. Ils arrivent ici et ils n'ont jamais eu de prise de sang.
Tracy Ouellet, infirmière praticienne
Tracy Ouellet croit que les infirmières praticiennes pour‐ raient prendre en charge cer‐ tains types de patients que les médecins voient normale‐ ment dans les urgences des hôpitaux et ainsi améliorer l'accès aux soins de santé.
Il y a des choses qu'on peut faire en tant qu'infir‐ mière praticienne, comme les états grippaux, les petites douleurs abdominales ou ajuster la pression. Ce sont toutes des choses qu'on peut faire qui pourraient vraiment libérer au niveau des attentes au centre d'urgence , ex‐ plique-t-elle.
Guy Labrecque aime mieux avoir recours à une in‐ firmière praticienne au privé que d'attendre des heures à l'urgence.
Ce ne sont pas tous les cas qui nécessitent d'aller aux ur‐ gences , dit celui qui fré‐ quente la clinique privée de Tracy Ouellet.
Prudence dans la com‐ munauté médicale
Mais dans la communauté médicale, on invite à la pru‐ dence. La formation reçue par les infirmières praticiennes n'est en aucun cas équiva‐ lente à celle d'un médecin de famille. Bien que les deux rôles se complètent bien et puissent travailler ensemble pour améliorer les soins aux patients, il est incorrect et im‐ prudent de les voir comme in‐ terchangeables , soutient la