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280 dossiers en attente d’évaluation à la DPJ au Saguenay-Lac-Saint-Jean

- Annie-Claude Brisson

280 dossiers sont actuelle‐ ment en attente d’évalua‐ tion à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) du Saguenay-LacSaint-Jean, a confirmé le Centre intégré universi‐ taire de santé et de ser‐ vices sociaux (CIUSSS) mar‐ di en fin de journée.

Plus tôt en journée, l'Al‐ liance du personnel profes‐ sionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) du Saguenay-LacSaint-Jean faisait état de 300 dossiers en attente.

La liste d’attente peut s'éti‐ rer sur des semaines et même des mois.

Depuis quelques mois, une importante hausse des signa‐ lements à la Direction de la protection de la jeunesse se fait ressentir. Nous avons re‐ çu 163 signalemen­ts de plus que l'an passé, à pareille date, a mentionné par courriel Mé‐ lissa Bradette, conseillèr­e cadre aux communicat­ions et relations médias au CIUSSS

Au 5 novembre, l'attente moyenne pour obtenir une évaluation se situait à 39 jours, alors que la cible se situe à 21. C'est ce qu'indi‐ quait mardi le Tableau de bord du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Nous tenons à préciser que l'ensemble des cas ur‐ gents et prioritair­es (c’est-àdire les code 1 et code 2) sont pris en charge immédiate‐ ment et en tout temps, a en‐ chaîné Mélissa Bradette.

À l’échelle provincial­e, ce sont 5000 dossiers qui sont en attente.

Inquiétude­s

Les profession­nels sont in‐ quiets pour la santé, la sécuri‐ té et le développem­ent des jeunes

Pour eux, s'agit d'une si‐ tuation alarmante.

Ça fait des années, ça fait des mois, des semaines qu'on le répète. On ne comprend pas. Parfois, ce qu'on dit, c'est que la maltraitan­ce des en‐ fants, c'est un enjeu de santé publique, je pense qu'on s'en‐ tend tous là-dessus. Si la mal‐ traitance était un virus, on se‐ rait en situation d'urgence, a dénoncé Karine Ferland, re‐ présentant­e nationale pour l'APTS du Saguenay-Lac-SaintJean.

Elle rappelle que les inter‐ venants vivent avec la pres‐ sion des listes d'attente et du temps supplément­aire.

Depuis plusieurs semaines, les intervenan­ts de la DPJ tra‐ vaillent extrêmemen­t fort afin de faire diminuer le nombre de dossiers en attente et sont nombreux à donner davan‐ tage de leur temps, a reconnu Mélissa Bradette.

L’APTS déplore aussi le manque de personnel.

Selon Karine Ferland, les recommanda­tions du rapport de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse n'ont pas vraiment été appli‐ quées.

Elle constate aussi que plu‐ sieurs membres finissent par quitter la DPJ en raison de la charge de travail et de la pres‐ sion.

Il y a tellement du person‐ nel d'expérience qui a quitté la protection de la jeunesse

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