Le syndicat des infirmières de l’Est craint le recrutement du NouveauBrunswick
Le président du Syndicat des infirmiers, infirmières auxiliaires et inhalothéra‐ peutes de l’Est du Québec (SIIIEQ), Pier-Luc Bujold, s'inquiète des démarches du Nouveau-Brunswick vi‐ sant à recruter des infir‐ mières québécoises.
Le Réseau de santé Hori‐ zon au Nouveau-Brunswick, où il manque environ 120 in‐ firmières, mène une opéra‐ tion de séduction à Montréal.
Il cible surtout les infir‐ mières qui ont déjà oeuvré dans les établissements de cette province.
Selon Pier-Luc Bujold, la Gaspésie est plus vulnérable parce qu’elle est en déficit d’une centaine d’infirmières. Le réseau doit d'ailleurs avoir recours au privé et à grands frais, pour combler ses be‐ soins.
La situation est particuliè‐ rement inquiétante dans la
MRC Avignon, selon lui.
Le risque est encore plus grand dans Avignon Ouest parce qu'il y a pas peu de dis‐ tance à parcourir pour aller travailler au Nouveau-Bruns‐ wick, du côté de Campbellton, explique-t-il.
De plus, comme le rappelle M. Bujold, ce secteur est déjà en déficit d’infirmières.
Du côté de Matapédia et Pointe-à-la-Croix, il y a une in‐ firmière par quart de travail. Donc si on en perd une, qui traverse le pont à Matapédia pour s'en aller travailler à Campbellton, c'est la diffé‐ rence entre une et zéro, illustre-t-il.
Toutefois, M. Bujold croit que le contexte de travail et des compressions annoncées au Nouveau-Brunswick pour‐ raient rendre cette province moins attractive.
Par ailleurs, l’Ontario aussi recrute des infirmières au Québec.
Du côté du CISSS de la Gaspésie, on ne commente pas formellement la situation, mais on ne constate pas de mouvement de personnel pour le moment.