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Les paysages manitobain­s de Brigitte Dion

- Denis Chamberlan­d

Si quelqu'un avait posé la question « que veux-tu faire quand tu seras grande? » à une Brigitte Dion encore enfant, elle aurait répondu sans hési‐ ter : « artiste ».

Ce n’était pas difficile de décider ce que je voulais faire, mais plus comment le faire à ma façon.

Brigitte Dion

Le parcours était tout choisi pour cette femme qui s'est dirigée vers des études en beaux-arts à l’Université du Manitoba et a acquis un stu‐ dio pour commencer à vivre sa vie d’artiste avant même la fin de ses études.

J’ai fait toutes sortes de choses, mais c’est toujours la peinture qui me donne le plus de plaisir.

À l’époque de ses études, dans la vingtaine, elle est ten‐ tée de partir, quitter le Mani‐ toba pour découvrir de nou‐ veaux horizons. Toutefois, elle décide de se donner comme défi de peindre ce qu’elle aime de sa province : la plaine.

Le paysage manitobain fait partie de qui je suis, je suis une artiste régionale, j’aime explorer ce qu’on a ici parce qu’il y a des gens qui viennent d’autour du monde qui veulent acheter des oeuvres qu’ils n’ont pas à la maison. Brigitte Dion

Un paysage qu’elle repré‐ sente tout d’abord de façon abstraite.

Ils disent que j’ai fait ça à l’envers. Habituelle­ment, tu commences avec la représen‐ tation de paysages et de per‐ sonnages. Moi, j’ai commencé avec l’abstrait.

Au fil du temps, l’abstrac‐ tion a fait place aux paysages figuratifs. En plus de tenter de reproduire le paysage qu’elle observe, Brigitte Dion fait naître des paysages à partir de photos.

Je ne veux pas reproduire la photo, c’est seulement là pour me guider, la composi‐ tion puis la lumière que j’aime, mais c’est toujours ma déci‐ sion de changer.

Parfois, les gens me de‐ mandent où est cet endroit. Je leur dis que c’est à eux de dé‐ cider, j’essaie de garder ça gé‐ néral, ça devient une perspec‐ tive individuel­le, chacun y voit un endroit familier.

Brigitte Dion

Brigitte Dion affirme qu’en tant qu’artiste, il lui est difficile de regarder un beau paysage sans chercher à l’analyser.

On voit toutes sortes de choses parce qu’on est en train de formuler un autre ta‐ bleau, les oranges et les bleus et parfois, on voit la beauté, mais aussi on voit comment on peut reproduire. Une cer‐ taine peinture bleue avec quelque chose d’autre, on tra‐ vaille tout le temps à essayer de reproduire ce qu’on voit. Brigitte Dion

Après avoir peint les pay‐ sages manitobain­s de façon abstraite et figurative, Brigitte Dion se sent maintenant prête à entamer une nouvelle phase dans sa carrière.

Je suis rendue maintenant à un point où je veux faire une combinaiso­n des deux. Je commence un nouveau quart d’oeuvres. Il y a toujours quelque chose de nouveau à explorer.

Brigitte Dion

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