Noah Cowan, ancien codirecteur du TIFF, est décédé à l’âge de 55 ans
Noah Cowan, ancien codi‐ recteur du Festival inter‐ national du film de Toron‐ to, est décédé à l'âge de 55 ans des suites d'un can‐ cer du cerveau.
L'attaché de presse de M. Cowan a déclaré qu'il avait reçu un diagnostic de glioblas‐ tome en décembre 2021 et qu'il était mort mercredi à Los Angeles.
Le directeur général du TIFF, Cameron Bailey, se sou‐ vient du rire tonitruant de Noah Cowan, de son esprit vif et de sa passion pour la dé‐ fense des cinéastes LGBTQ.
Il était une sorte d'étincelle intellectuelle au sein de notre organisation, et à peu près partout où il allait, a commen‐ té Cameron Bailey. En plus de cela, et peut-être la raison de cela, ce qui le nourrissait, c'était une incroyable curiosi‐ té qu'il avait pour tout.
Noah Cowan, originaire de Hamilton, a commencé au TIFF adolescent en tant que bénévole à la billetterie, en 1981.
Il a ensuite occupé divers postes jusqu'à ce qu'il se joigne à l'équipe instigatrice du programme Midnight Madness en 1988, avant d'en prendre la direction l'année suivante jusqu'en 1996.
Selon M. Bailey, les conseils de son prédécesseur ont contribué à faire du pro‐ gramme de films cultes une plateforme de premier plan pour le cinéma de genre dans le monde. C'est un héritage que nous avons essayé de maintenir au fil des ans avec de grands programmateurs qui l'ont suivi, mais c'était la passion de Noah et son exci‐ tation pour ce que les films, sans pedigree artistique, pou‐ vaient créer.
De 1993 à 2001, Noah Co‐ wan a également dirigé Cow‐ boy Pictures, un distributeur de films indépendants à New York qui apportait son sou‐ tien aux cinéastes débutants.
Il est revenu au TIFF en tant que codirecteur en 2004, occupant ce poste jusqu'à ce qu'il devienne directeur artis‐ tique du TIFF Bell Lightbox de 2008 à 2014. Après cela, il a été directeur général de la San Francisco Film Society de 2014 à 2019, puis a déménagé à Los Angeles pour diriger une agence de conseil pour les or‐ ganisations médiatiques d'arts visuels.
Très généreux
et
Une amie de longue date, Nuria Bronfman, directrice gé‐ nérale de l'Association des ci‐ némas du Canada, a assuré qu'elle n'avait jamais rencon‐ tré quelqu'un qui aimait au‐ tant la vie que Noah Cowan. Il était non seulement un ami et un partenaire de crime, mais j'ai beaucoup appris de lui, a confié Mme Bronfman.
Il était très généreux de ses connaissances, ses contacts; il était très disposé à me présenter à son cercle de collaborateurs et voulait sim‐ plement que je réussisse, il m'a beaucoup soutenue, a-telle évoqué.
M. Cowan a vécu sa vie comme il l'entendait, croitelle. Il était incroyablement positif, même jusqu'à la fin. Il ne permettait tout simple‐ ment pas à la maladie d'alté‐ rer sa vision de la vie, a racon‐ té Mme Bronfman. J'ai tou‐ jours été étonnée, vous savez, après avoir passé du temps avec lui au cours de la der‐ nière année, de voir que c'était lui qui remontait le mo‐ ral de tous ceux qui l'entou‐ raient. Il va beaucoup nous manquer.
Cameron Bailey a indiqué que le TIFF envisageait d'orga‐ niser une cérémonie commé‐ morative pour Noah Cowan, ainsi que pour Ravi Sriniva‐ san, directeur principal de la programmation du festival, décédé le 14 janvier à l'âge de 37 ans.