Une dernière saison de fraises pour la Ferme Gagnon à Trois-Rivières
La Ferme horticole Gagnon délaissera la fraise au pro‐ fit des protéines végétales biologiques. Elle cultivera des fraises pour la dernière fois durant la saison 2023.
Des facteurs comme une belle occasion d’affaires, des perspectives intéressantes dans le secteur de la protéine végétale ainsi que les défis liés à la culture de petits fruits ont amené l’entreprise à prendre cette décision.
Tout part d’une opportuni‐ té qu’on a eue pour un achat de terre dans le coin de Sha‐ winigan, Sainte-Flore; une terre qui est déjà certifiée bio‐ logique, explique le proprié‐ taire de la ferme, David Le‐ mire. L’entreprise a commen‐ cé, il y a trois ans, à produire du soya et du blé biologiques destinés à l’alimentation hu‐ maine et ça va très bien, af‐ firme-t-il.
Produire plus de protéines végétales tout en maintenant la culture de fraises n’était toutefois pas possible. C’est un peu utopique de penser qu’à long terme, on va pou‐ voir continuer de faire les deux.
Tout en maintenant que la culture de fraises est une belle production, il souligne que dans le [secteur] maraîcher, il y a plusieurs incertitudes, [comme le coût du salaire mi‐ nimum], la main-d’oeuvre et l'irrigation en eau.
Quant à la production de protéines végétales destinées à la consommation humaine, David Lemire soutient que les perspectives d’avenir sont très positives.
La Ferme Gagnon conti‐ nuera à faire pousser des lé‐ gumes et à vendre des fraises à ses 22 kiosques. En 2023, il n’y a rien qui change. En 2024, on va sûrement se faire aider par d'autres producteurs de la région pour combler nos be‐ soins de fraises, explique-t-il.
Une partie des terres qui servent actuellement à la culture de fraises servira à la production de maïs sucré.
Bien qu’il quittera la prési‐ dence de l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, David Lemire croit qu’il demeurera impliqué dans l’industrie agri‐ cole d’une façon ou d’une
autre. J’ai déjà eu d'autres offres pour m’impliquer dans cette nouvelle production-là, confie-t-il en souriant.
D’après l’entrevue réalisée à l’émission Toujours le matin À écouter :
David Lemire, propriétaire de la Ferme Gagnon, en entre‐ vue à Toujours le matin